Le rétablissement de l'égalité dans le rationnement kilométrique (ou plutôt en CO2) — puisqu'on voit mal par quel autre procédé produire un effet concret en cette matière — s'obtient en extrayant le voyage de sa forme capitaliste, qui le défigure en TOURISME. Et en prenant l'habitude d'une révision drastique de nos normes de mobilité internationale, c'est-à-dire en rompant avec celles que le capitalisme nous a mises dans la tête, et qui nous font trouver ordinaire d'avoir le changement de continent à une demi-journée de transport. Sauf dernier degré de l'inconséquence, il faut admettre que ces normes étaient folles, que nous partirons moins, séjournerons moins, mais avec quelques chances que ces séjours, plus rares mais possiblement plus longs, s'apparentent davantage à quelque chose comme des VOYAGES.