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Critiques de Frédéric Valabrègue (6)
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Une campagne

Un roman qui commence par décrire la vie actuelle à la campagne, dans un village avec les gens du cru et les implantés de tous genres, puis se poursuit par l’histoire d’une campagne électorale du village.

Denise, la directrice de l’école se présente aux élections municipales. Ce n’est pas de tout repos entre les attaques verbales et même physiques, entre des projets difficiles à faire passer. D’autant qu’elle doit gérer en même temps sa sœur jumelle, fragile psychiquement.

Difficile de juger ce livre. Il y a des passages longs, voire ennuyeux, d’autres qui captivent l’intérêt.

Est-ce le style ? Est-ce la mise en page ? Est-ce le côté un peu brouillon de la narration ? J’ai eu quelques difficultés à aller jusqu’au bout.

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La ville sans nom

Mauvaise idée que cette lecture sur "La ville sans nom" pourtant nommée Marseille. Si le roman de Frédéric Valabrègue est signalé dans l'anthologie que je viens de lire je me rends compte que c'est pour montrer les mauvais côtés de la ville et de ceux qui y vivent. Car dans ce livre il n'y a que ça.

Le narrateur est l'abbé Faria en clochard, l'auteur ayant emprunté un personnage du roman d'Alexandre Dumas, le Comte de Monte-Cristo, qui est pourtant traîné dans la boue.

La plupart des propos sont agressifs et le ton d'un cynisme malsain voir vulgaire. Et toujours pessimiste.

On se demande pourquoi Frédéric Valabrègue fait un roman sur Marseille qu'il semble détester, d'ailleurs il dit qu'il aurait aimé la quitter.

Il est tellement confus qu'il cherche à accrocher le lecteur en le relançant régulièrement en s'adressant à lui. Page 48 il écrit « Restez encore un instant pour écouter la suite... » et page 86 « Je n'ai tenu personne en haleine. Il est vrai que les horreurs que je relate sont devenues banales. ». Pas très engageant, non ?

Il y a un genre qui se développe, les romans Feel Good, mais ici c'est plutôt un roman Feel Bad. Je ne sais pas si ça existe mais vu l'humeur de l'auteur ce livre en serait une bonne illustration.



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Le candidat

Un voyage . AU fil d'une emigration .Emprunt de Magie. D'imaginaire Africain. Et plus Authentique qu'un documentaire. Bluffant. A lire
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Dominique Gauthier

Sur des toiles apprêtées d'une couche de blanc, Dominique Gauthier développe un réseau complexe de lignes colorées, des lignes «folles», ondulantes ou circulaires qui, à force de se superposer, donnent naissance à une trame dense, une multiplication de circuits qu'on ne parvient jamais à appréhender dans sa totalité.Différents de la spirale, les cercles sont ici concentriques, ils se propagent en ondes de choc, comme dilatés dans la toile. L'accumulation et la superposition de ces cercles tendent à dissoudre la forme close, la forme finie qu'ils représentent, pour atteindre à quelque chose de plus infini. La structure armillaire de certaines toiles, renvoie à la fois à l'espace, aux anneaux de Saturne, mais aussi au vortex, à l'intérieur duquel s'exerce une force centripète, tourbillonnaire.
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Les trois collines

Chacun des quatre chapitres de l'ouvrage de Frédéric Valabrègue agit comme une vive incitation à la réflexion et à la remise en question de nos images préconçues de la Cité phocéenne. Des collines du Roucas-Blanc, d'Endoume ou de Bompard, en passant par Noailles ou la Plaine, l'auteur nous invite à plonger dans la véritable histoire de cette ville, au grès des rues, ruelles, traverses ou autre places, et nous donne surtout à voir l'existence des ceux qui l'habitent : les Marseillais.

Les trois collines agit également comme une longue diatribe contre un pouvoir municipal confisquant l'espace public à ceux qui le foulent quotidiennement, éloignant ainsi la fraternité qui se construit et s'aiguise au coeur même de la cité.

Frédéric Valabrègue nous donne les clés de compréhension d'une réalité exacerbée mais obstruée par des clichés ou autres préjugés dans cette ville originale et singulière, où les lieux touristiques agissent comme la vitrine de la cité au détriment de son identité profonde, repoussait toujours plus loins dans ses entrailles bientôt disparues.

Si l'ouvrage est particulièrement intéressant, son véritable atout est l'émotion et la force qui se dégage des cris des Marseillais sous la plume incisive de l'auteur. Ainsi, Frédéric Valabrègue dresse le portrait de ces femmes et de ses hommes qui voient leur ville leur échappait des mains tels des invisibles, aussi transparent que le capitalisme sauvage qui remplace progressivement les véritables habitants de Marseille. Tel un Lisbonne à la française, l'écrivain relate toutes ses lumières qui s'éteignent à jamais derrières ces façades précaires, remplacées par l'obscurité des bureaux ou les épais rideaux des logements de standing.

Ce livre est salutaire par sa capacité à amener le lecteur à dépasser ses préjugés, stéréotypes ou autres idéalisation de cette ville, en dressant sous un format intéressant de quatre histoires, de quatre quartiers, l'impuissante volonté des Marseillais à garder la possession de leur ville face à la détermination puissante d'un pouvoir lointain d'ériger une véritable ville-musée, dressée telle une muraille, ses habitants d'un côté et les touristes de l'autre.

Néanmoins, nous pouvons regretter l'omniprésence de la critique qui fait parfois s'échapper au second plan les beautés des entrailles de cette ville, les véritables joies de ses habitants.

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Sous influences : Artistes et psychotropes

Arts plastiques et produits psychotropes – pour ne pas dire « art et drogue » – c’est l’exposition du moment que la Maison Rouge propose, à des visiteurs ravis, malgré leur expression contrôlée, qu’on ose encore aborder ce tabou. Si on leur demandait : « Vous êtes amateur… ? – D’art… ! », répondraient-ils, avec plus ou moins de scintillement dans les yeux, et ils poursuivraient leur tour vers une photographie de Cocteau, Le poète exhale.



Les grandes salles de la Maison Rouge déclinent ainsi le parcours de l’exposition, en plusieurs étapes, avec des rappels. On débute avec des œuvres manifestement sous une influence légère, donnant libre cours à Erro, Picabia, Hains, Michaux, et d’autres de la même génération. Comme Breton est mentionné, on pense immédiatement à Vaché, et à cette étonnante phrase : « Ils ont dû faire l’amour et l’opium » (1).



On passe alors un sas, une installation vidéo : la figure épanouie d’une jeune femme au soleil semble vouloir dire : « Je vais bien ! ». C’est un piège de Ben Russell. L’envers du décor est juste derrière la paroi. Le Portrait d’un ami d’Aurèle, c’est le dernier chapitre de Dorian Grey : une boîte contenant seringues usagées, cuillères déformées, fatras de produits, et la mort dans un coin… La grande croix de néon lumineuse de pharmacie, installée dans la LSD Library de Frédéric Post semble une porte heureuse ouverte sur le pays des merveilles, d’ailleurs, on s’y instruit : Les Livres de l’Enfer, How to enjoy reality, Roman avec cocaïne…



Avant d’entrer dans la boîte Infinity Mirrored Room – Dots Obsession de Yayoi Kusama, on se demande pourquoi Antoine le mitron n’est pas là, avec son « pain maudit », qu’il aurait pu distribuer aux visiteurs (2). C’est la mise en scène de visions dans des œuvres, comme cette tentante Amanite fluorescente de Carsten Höller, ou de produits comme Cocaïne de Lilian Bourgeat, beau miroir labyrinthique. Une réussite, et c’est dit, sans influences !



(1) Entre deux rives, Emmanuel de Waresqueil, L’Iconoclaste 2012

(2) Tous les diamants du ciel, Claro, Actes Sud 2012



Article paru dans Blake n°57, mars avril 2013
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