Les Égyptiens surent avec goût jeter autour du corps de grands vêtements d'une seule pièce; ils créèrent des tabliers doubles, une couverture pour les cuisses, la poitrine et les épaules.
Le vêtement national féminin était la kalasiris, robe longue qui, sous le nouveau règne, fut portée par les hommes, couvrant le corps à partir du cou ou du bréchet ou des cuisses jusqu'aux pieds, tissée; elle était si élastique, qu'elle ne gênait pas les mouvements, quoiqu'elle fût ajustée au corps.
Les Phéniciens qui chassèrent les habitants primitifs vers le nord importèrent l'art de tisser et de teindre; on commença à porter des vêtements de laine filée et de toile; on apprit la fabrication de la pourpre de toutes les couleurs et on en ornait ses vêtements. Le vêtement phénicien entra en usage; on superposait des tabliers de couleurs criardes qu'on attachait aux hanches, et on jetait un col rond sur le haut du corps.
L'esprit mauresque exerça une grande influence sur les populations chrétiennes de l'Espagne méridionale, influence d'ailleurs paisible dans les mœurs et dans le costume. Des représentations plastiques du XVIe siècle nous montrent les restes du costume mauresque tel qu'il se portait lors de la domination des Maures dans la province de Grenade.