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4.5/5 (sur 2 notes)

Nationalité : Espagne
Né(e) à : Hernani , le 18/03/1911
Mort(e) à : Madrid , le 18/04/1991
Biographie :

Gabriel Celaya est un poète espagnol appartenant à la Génération de 36.

Il obtient en 1986 le Prix national des Lettres espagnoles.

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Pablo Iglesias récite Gabriel Celaya


Citations et extraits (6) Ajouter une citation
Gabriel Celaya
La poésie est une arme chargée de futur.

Quand plus rien de personnellement exaltant n'est attendu,
Plus on palpite et plus on est proche de la conscience,
Existant comme un fauve, aveuglement affirmé,
Comme un pouls qui frappe les ténèbres,

Quand on regarde en face
Les vertigineux yeux clairs de la mort,
On dit les vérités:
Les barbares, les terribles, les amoureuses cruautés.

On dit les poèmes
Qui élargissent les poumons de tous ceux qui,
Asphyxiés,
Demandent à être, demandent du rythme,
Demandent des lois pour ce qu'ils éprouvent
D’excessif.

Avec la vitesse de l'instinct,
Avec l'éclair du prodige,
Comme une évidence magique,
Ce qui est réel nous transforme
En ce qui est identique à lui-même.

Poésie pour le pauvre, poésie nécessaire
Comme le pain de chaque jour,
Comme l'air que nous exigeons treize fois par minute,
Pour être et tant que nous sommes donner un oui qui
Nous glorifie.

Parce que nous vivons par à-coups, parce que c'est à peine
S'ils nous laissent
Dire que nous sommes ceux que nous sommes
Nos chants ne peuvent être, sans péché, un ornement,
Nous touchons le fond.

Je maudis la poésie conçue comme un luxe culturel
Par ceux qui sont neutres
Ceux qui, en se lavant les mains, se désintéressent
Et s'évadent.
Je maudis la poésie de celui qui ne prend pas parti
Jusqu'à la souillure.

Je fais miennes les fautes.
Je sens en moi tous ceux qui souffrent
Et je chante en respirant.
Je chante, et je chante, et en chantant
Par delà mes peines
Je m'élargis.

J'aimerais vous donner la vie,
Provoquer de nouveaux actes,
Et je calcule en conséquence,
Avec technique,
Ce que je peux faire.
Je me sens un ingénieur du vers et un ouvrier
Qui travaille avec d'autres l'Espagne dans ses aciers.

Telle est ma poésie: poésie-outil
A la fois battement du coeur de l'unanime et aveugle
Telle est, une arme chargée de futur expansif
Avec laquelle je vise ta poitrine.

Ce n'est pas une poésie pensée goutte à goutte.
Ce n'est pas un beau produit.
Ce n'est pas un fruit parfait.
C'est similaire à l'air que nous respirons tous.
Et c'est le chant qui donne de l'espace à tout ce que
Nous portons en nous.

Ce sont des mots que nous répétons en les sentant nôtres
Et ils volent.
Ils sont plus que ce qu'ils nomment.
Ils sont le plus nécessaire: ce qui n'a pas de nom.
Ce sont des cris au ciel, et sur terre ce sont les actes.
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No quisiera hacer versos; quisiera solamente contar lo que me pasa ...
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Gabriel Celaya
No es una poesía gota a gota pensada.
No es un bello producto. No es un fruto perfecto.
Es algo como el aire que todos respiramos
y es el canto que espacia cuanto dentro llevamos.

Son palabras que todos repetimos sintiendo
como nuestras, y vuelan. Son más que lo mentado.
Son lo más necesario: lo que no tiene nombre.
Son gritos en el cielo, y en la tierra son actos.
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LA POESÍA ES UN ARMA CARGADA DE FUTURO

Cuando ya nada se espera personalmente exaltante,
mas se palpita y se sigue más acá de la conciencia,
fieramente existiendo, ciegamente afirmando,
como un pulso que golpea las tinieblas,

cuando se miran de frente
los vertiginosos ojos claros de la muerte,
se dicen las verdades:
las bárbaras, terribles, amorosas crueldades.

Se dicen los poemas
que ensanchan los pulmones de cuantos, asfixiados,
piden ser, piden ritmo,
piden ley para aquello que sienten excesivo.

Con la velocidad del instinto,
con el rayo del prodigio,
como mágica evidencia, lo real se nos convierte
en lo idéntico a sí mismo.

Poesía para el pobre, poesía necesaria
como el pan de cada día,
como el aire que exigimos trece veces por minuto,
para ser y en tanto somos dar un sí que glorifica.

Porque vivimos a golpes, porque a penas si nos dejan
decir que somos quien somos,
nuestros cantares no pueden ser sin pecado un adorno.
Estamos tocando el fondo.

Maldigo la poesía concebida como un lujo
cultural por los neutrales
que, lavándose las manos, se desentienden y evaden.
Maldigo la poesía de quien no toma partido hasta mancharse.
Hago mías las faltas. Siento en mí a cuantos sufren
y canto respirando.
Canto, y canto, y cantando más allá de mis penas
personales, me ensancho.

Quisiera daros vida, provocar nuevos actos,
y calculo por eso con técnica, qué puedo.
Me siento un ingeniero del verso y un obrero
que trabaja con otros a España en sus aceros.

Tal es mi poesía: poesía-herramienta
a la vez que latido de lo unánime y ciego.
Tal es, arma cargada de futuro expansivo
con que te apunto al pecho.

No es una poesía gota a gota pensada.
No es un bello producto. No es un fruto perfecto.
Es algo como el aire que todos respiramos
y es el canto que espacia cuanto dentro llevamos.

Son palabras que todos repetimos sintiendo
como nuestras, y vuelan. Son más que lo mentado.
Son lo más necesario: lo que no tiene nombre.
Son gritos en el cielo, y en la tierra, son actos.
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Gabriel Celaya
Y cuando asi, cansado, manchado, llego a casa,
me siento en la penumbra y enchufo el tocadiscos,
y acuden Kachaturian, o Mozart, o Vivaldi,
y la musica reina, vuelvo a sentirme limpio,
sencillamente limpio y pese a todo, indemne,
no es la felicidad lo que me envuelve?
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Huir, huir, mi vida sólo ha sido una huida
sin saber hacia dónde y sin saber por qué.
Huir de aquella casa donde viví de niño,
aunque según me dicen nunca viví de veras.
No es un sueño. No. Veo oculto y real
a ese niño que mira con ojos espantados
detrás de una ventana, la mar, el mar, la mar.
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