Si je crois encore à l'importance de l'action politique, je pense qu'elle dois se trouver des formes d'organisations qui rompent avec celles élaborées au XX° siècle et en inventer de nouvelles qui permettront à tous ceux qui le veulent de pouvoir participer aux différents débats et aux décisions à prendre sans que cela leur prenne tout leur temps.
Pour la "refondation" de l'école que nous appelons de nos voeux, des regroupements surgissent un peu partout en France, des projets voient le jour, on reconnaît enfin que, de Lille à Millau, de Rouen à Caussade, en passant par Corbeil, des enseignants, contre vents et marées, innovent. Donnons-nous les moyens d'en faire une force qui joue son rôle, qui donne de nouveau naissance à un Conseil de l'innovation pour la refondation de l'école, en s'inspirant de celui que Jack Lang avait créé, non encadré et soumis à l'administration comme celui qui se met en place. Car, même peu nombreux par rapport à la masse des enseignants, nous sommes quand même plusieurs milliers, voire dizaines de milliers, et si nous pouvions être unis dans un grand mouvement pédagogique, nous serions une force incontournable, et donc politique, capable de mettre en place concrètement la refondation, une véritable refondation !
On l'aura compris, la parti, quelle que soit sa forme, est un lieu où tout se décide. Les citoyens ne sont là que pour approuver ou désapprouver ce qui est décidé en dehors d'eux.
Même la majorité des adhérents n'a que très peu le droit de parole. Tout se joue au sein de la petite caste de ceux qu'on appelle les "militants" lesquels, quelle que soit la formation, ne représentent que 10 à 20% des adhérents. Les militants? Une petite troupe de permanents, d'élus, d'assistants d'élus, de ceux qui briguent un poste d'élu, de ceux dont la vie n'est faite de rien d'autre et qui peuvent se réunir à la commande, à n'importe quelle heure du jour et n'importe quel jour de la semaine, aussi souvent que la direction le demande...
Oui, je suis allergique à la structure parti, ayant été contaminé, dans ma jeunesse, par le virus du "parti".