Oui, l’orchestre, je ne suis pas seul, c’est plein de violons, de cordes, de cuivres, de basses qui viennent tout emporter, entraîner la musique dans un tourbillon. Ça respire, ça vrille, ça gonfle. Mais c’est moi qui ouvre, c’est moi qu’ils suivent, c’est autour de moi qu’ils tournent… Ils sont comme des voiles, comme un vent qui pousserait un bateau au milieu de la mer. Ça finit par me perdre, je ne sais plus où est le piano, je ne sais pas si je pourrai jouer ça, si je pourrai les suivre, s’ils pourront me suivre, mais putain c’est beau.