AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de migdal


migdal
23 septembre 2018
La plupart de mes amies avaient une mère. Pas moi. C'est pourtant elle qui m'avait donné la vie, le 16 mars 1799, dans un bourg anglais du Kent, à Tunbridge. Les filles élevées par leur père sont toujours un peu differentes de celles qui ont bénéficié d'une mère durant leur enfance. Elles sont plus indépendantes, plus curieuses, plus autonomes, comme des papillons qui seraient sortis de leur chrysalide plus tôt que les autres. Mon père, John George Children, gentleman de la science, à qui le papillon Childrena childreni avait été dédié, m'avait un matin montré un papillon en me disant qu'une femme ne devait jamais rester une chrysalide : elle devait faire craquer I'enveloppe de sa personnalité, déployer ses ailes, s'envoler, s'épanouir et émerveiller le monde. À l'époque où l'on apprenait aux filles à coudre, à danser, à savoir tenir un foyer j'ai été éduquée à concevoir des herbiers, à faire valser le nom des fleurs, à suivre des conversations sur la chimie et à connaître l'orientation des constellations. J'ai souffert de ne pas avoir un seul souvenir de ma mère, Hester Anna Holwell, morte en 1800 de complications de grossesse, au moment où l'Angleterre devenait le Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande par l'Union Act.
Commenter  J’apprécie          360





Ont apprécié cette citation (30)voir plus




{* *}