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Citation de raton-liseur


toute cette vie, toute cette vie vaste et élémentaire lui disait qu’il y avait sur la terre et dans le ciel plus de choses que n’en avait rêvées Mister Shakespeare.
Il y avait ces espaces du Rêve, dont Mandjabari savait les secrets, et aussi l’Ancien Dauwarrngue. Et même ces choses aux noms compliqués que connaissait son père, et puis toutes ces sensations infimes, simples et sans noblesse, le goût de l’eau tiède dégoulinant d’une gourde en toiler, l’air soyeux d’un début de soirée illuminé de reflets nickelés, l’impression de flottement ressentie en écoutant des chants aborigènes à la lueur d’un feu, et le claquement cadencé des clapsticks, répété, et les mots, ceux de la Langue, qui s’étirent et s’entrelacent, s’étirent et s’entrelacent et se dissolvent dans la nuit, comme le vent, comme l’oubli. Petites questions, se disait Perdita. Il s’agissait là de petites questions. Ou peut-être – l’idée avait subversivement envahi son esprit – s’agissait-il d’autres grandes questions.
(p. 65, Chapitre 4, Première partie).
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