Dans ce corps à corps avec l'absence, j'avais éprouvé l'abattement, l'épuisement, le dégoût, le désespoir, la révolte, le désir de ne plus me réveiller.
Mais si Sophie avait un jour besoin de moi ? Admettre que pour son bien je doive m'effacer de sa vie me fut intolérable, et ce renoncement fut mon plus terrible apprentissage. Puis le temps avait fini par déposer un voile léger sur les choses, en estompant les angles vifs de la douleur. Bien ou mal, j'avais continué à vivre.