Avec une volonté rude, animale mais inexorable, mes doigts calleux et tordus par la bêche avaient pour la première fois l’occasion d’exprimer aux chênes séculaires la sensibilité de générations et générations jamais initiés à la musique. A travers mes doigts, l’homme des cavernes, encore intact en moi, mais sensible dans toute son humanité, s’apprivoisait grâce à la musique : il commençait à creuser en lui et à découvrir par - delà ses campagnes, que le monde ne finissait pas au bout de notre horizon...