AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


Des soldats vont et viennent d’un pas vif, parfois au petit trot, sans jamais sourire. La plupart sont des hommes de petite stature mais taillés en force, avec des barbes noires. Ils portent des pantalons et des tuniques brodées de turquoise et d’os par-dessus des corselets à écailles. L’un d’eux est arrivé, tenant une lance avec une pomme d’or. C’est le premier qui a croisé mon regard, et c’est pourquoi je l’ai fait arrêter pour lui demander quelle était cette armée. « Celle du Grand Roi », m’a-t-il répondu. Puis il m’a fait rasseoir et a filé.
Ma tête me fait toujours mal. Souvent ma main monte jusqu’aux bandages qui l’entourent, bien que le guérisseur m’ait dit de ne pas y toucher. Je garde le stylet à la main, et je n’y toucherai pas. J’ai parfois l’impression d’avoir une sorte de brouillard devant les yeux, une brume que le soleil ne peut dissiper.
Je me remets à écrire. Je viens d’examiner l’épée et l’amure posées à côté de ma couchette. Il y a un casque, troué à l’endroit où j’ai reçu ma blessure. Il y a aussi Falcata, ainsi que des plaques pour la poitrine et le dos. J’ai soulevé Falcata et, moi qui ne la connaissais pas, j’ai vu qu’elle connaissait ma main. Certains des autres blessés ont eu l’air effrayés, et je l’ai replacée dans son fourreau. Ils ne comprennent pas mes paroles, ni moi les leurs.
Le guérisseur est venu après que j’ai eu fini d’écrire ces mots, et je lui ai demandé où j’ai été blessé. Il m’a dit que c’était près du temple de la Terre Mère, là où l’armée du Grand Roi a combattu l’armée de Pensée et des Cordiers.
Commenter  J’apprécie          40









{* *}