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Citation de ladesiderienne


La France, c'était les murailles de Saint-Malo et les robes en crêoe de Chine de Nina Ricci, et Surcouf et Coco Chanel et les fantômes étincelants de Versailles et le muscat de Frontignan si doux les soirs d'été, et les chevaliers de la Table Ronde aux tournois des Cinq Nations et Jeanne d4arc parfumée au Shalimar de Guerlain et le champagne rose ruisselant sur les toits bleus des Invalides et Molière au volant d'une voiture Peugeot - un luxe, à Maurice - et l'Apollon de Bellac dans les vignes du Romanée-Conti, la mer de Charles Trenet et le père de Foucauld, la fille aînée de l’Église aux galas de l'Opéra, l'Alsace et la Lorraine, les thés du Claridge et la flèche de Chartres, la victoire du Grand Port, Sacha Guitry dans la violette de Toulouse, le sourire de l'Ange de Reims et la barbe immortelle de Victor Hugo sur les remparts du Mont-Saint-Michel, où la mer monte à la vitesse d'un cheval au galop, les bêtises de Cambrai et la douceur angevine, la valse lente d'une hirondelle sur les adieux de Fontainebleau. La France, c'est-à-dire la culture, l'esprit, le luxe, la beauté, la grandeur. Tout ce qui venait de France était beau et bon. Ils le savaient bien, ici, les marchands de goyaves du marché qui nommaient goyaves de Chine les fruits de qualité inférieure et goyaves-de-Chine-de-France, les meilleurs.
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