Ne m'exhortez plus à penser à Dieu; laissez ce soin aux prêtres qui ont à émouvoir le cœur endurci des coupables. Pour moi, j'ai plus de foi que vous; je ne sers pas le même dieu, mais je le sers mieux et plus purement. Le vôtre, c'est le dieu des hommes, c'est le roi, le fondateur et l'appui de votre race; le mien, c'est le Dieu de l'univers, le créateur, le soutien et l'espoir de toutes les créatures. Le vôtre a tout fait pour vous seuls; le mien a fait toutes les espèces les unes pour les autres. Vous vous croyez les maîtres du monde; je crois que vous n'en êtes que les tyrans. Vous pensez que Dieu vous protège et vous autorise à usurper l'empire de la terre; moi, je pense qu'il le souffre pour un peu de temps, et qu'un jour viendra où, comme des grains de sable, son souffle vous dispersera.