George Schinteie

Mărtișor

des bonhommes de neige plus je ne vends
les mots ont fondu entre les dents
du ciel la lumière est sur le point de choir
par-dessus les âges de nostalgie brûlant

j’attends le grand chariot à la nuit tombée
et je te cherche parmi les étoiles filantes
pour te tresser l’amour en murmures
me donnant l’illusion de son immortalité

des bonhommes de neige jadis j’ai vendu
dont aujourd’hui de fragiles crocus fleurissent
j’assaisonne leur odeur dans une autre ballade ardue
en dessinant des papillons de lumières entre les portes

une grande échelle vers l’arc-en-ciel j’érige
maintes fois trébuchant
mais quelqu’un agrippe mon lourd bras
qui brise au loin le son des violons

c’est le printemps de l’âge qui tente
dans d’autres saisons l’amour de faire passer