L’effondrement des aspirations révolutionnaires au lendemain de 1815, le ralentissement brutal du temps et des espérances progressistes amenèrent une accumulation d’énergies turbulentes et sans objet. La génération romantique jalousait ses pères. Les « anti-héros », les dandys dévorés de nostalgie évoluant dans le monde de Stendhal, de Musset, de Byron, de Pouchkine, arpentent la cité bourgeoise comme des condottieri au chômage. Ou, pire encore, comme des condottieri réduits à se contenter, avant même leur première bataille, d’une retraite dérisoire. Quant à la ville, autrefois animée du tocsin des révolutions, elle a désormais tout de la prison.