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Citation de Luniver


HITLER. Tu as pleuré. Je t'ai regardé pleuré, c'est répugnant de voir pleurer un adulte, et je n'ai pu m'empêcher d'admettre que j'éprouvais une admiration furtive devant tes larmes. Tu es de toute évidence un pleureur de talent, où as-tu acquis cette capacité.
HERZL (hausse les épaules). La pratique fait le maître.
HITLER. Alors de suppose que tu as dû pleurer depuis très, très longtemps.
HERZL. Cinq mille ans, à quelques semaines près.
HITLER. Depuis si longtemps ?
HERZL. Depuis la deuxième destruction du temple.
HITLER. Je n'avais même pas entendu parler de la première.
HERZL. On ne doit pas lire les mêmes journaux. Mais quoi qu'il en soit, je me suis assis sur les rives de Babylone, ou peut-être était-ce le Danube, et j'ai pleuré.
HITLER. Je crains de n'être pas très bon pour ça.
HERZL. Oh, on ne peut pas tout avoir.
HITLER. Aux funérailles de ma mère, par exemple, j'ai poussé et poussé, et pas de larmes, rien qu'un pet foireux.
HERZL. Pour les larmes, pousser n'est pas bon. Nulle muse ne vient avec un baiser, si elle est poussée.
HITLER. Dis-moi, tu n'as pas une technique particulière que tu pourrais m'apprendre ?
HERZL. Tu as tout à fait choisi la ville idéale pour ça. L’École de Pleureurs viennoise n'a pas de rivale au monde. Techniquement, ils pleurent plus humidement que les juifs. Ce n'est pas étonnant, ils trimbalent avec eux leur mur des Lamentations de poche.
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