Le rapport du citoyen à la loi qui assure ou devrait assurer sa liberté est donc autrement complexe qu'une mécanique constitutionnelle. Comme nous le signalions d'entrée dans ce chapitre, la liberté consiste d'abord à vivre sous des lois 'civiles', garanties par la société 'civile' : entendons bien encore une fois ce vocabulaire : par des lois qui règlent la sûreté du citoyen dans sa personne et dans ses biens, et qui ne sont concevables que dans le cadre d'une société politique modérée, qui n'a de sens que par une autolimitation du politique et donc du domaine de la loi.
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