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Citation de Cielvariable


Fantômette ajuste le masque sur son visage, agrafe la cape de soie rouge au moyen d'un F d'or, et se regarde dans le miroir du cabinet de toilette. Satisfaite de son image, elle se fait un petit salut de la main, prend le fusil photographique, sort de la chambre et longe le couloir désert. Au bout, une fenêtre ouverte donne sur la cour de l'auberge. La jeune aventurière passe par l'ouverture, se laisse tomber dans le vide et atterrit sur le gravier, légèrement, sans faire plus de bruit qu'un chat.

Il n'y a personne dans la cour. De la cuisine, parviennent quelques bruits de vaisselle qu'on lave. Les autres pensionnaires, ont regagné leur chambre pour y faire une sieste digestive ou s'attardent encore dans la salle à manger, devant un café. Sur la grand-place du village, il n'y a que deux personnes assises sur un banc, à l'ombre d'un platane: Boulotte et Ficelle. Elles ont entrepris de donner un grand concert symphonique d'après-midi, pour le seul bénéfice des moineaux et d'un chien errant. Boulotte tape sur un carton vide qui a contenu des paquets de lessive. Ficelle souffle dans son pipeau.

Sans se préoccuper des deux artistes, Fantômette leur tourne le dos et s'enfonce dans des ruelles vides. Saint-Plouc-les-Boeufs ressemble maintenant au château de la Belle au Bois dormant. La justicière suit la rue du Moulin-à-Légumes, l'avenue des Clopinettes, traverse la petite place des Mimosas-Bleus. Bientôt, elle sort du village, et se trouve dans la campagne. Elle traverse un pré, atteint la lisière d'un bois, déroule une carte qu'elle a apportée.
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