Quel est le thème central de ce livre ?
Faire découvrir aux lecteurs les pièges tendus par notre Société , l’accroissement de ce fléau qui touche désormais toutes les classes sociales – le surendettement résultant d’un accident de la vie, et plus de deux millions de victimes. Face à cette pandémie, l’inadaptation des procédures proposées aux citoyens défaillants :
Mon invraisemblable odyssée digne des récits kafkaïens, mes tribulations solitaires face à l’indifférence et l’immobilisme de nos élus malgré leurs homélies pontifiantes, leurs promesses mirifiques non tenues – Les propos aux antipodes de la réalité.
Une nouvelle forme d’injustice : la discrimination sociale généralisée à l’encontre des surendettés imposables – Les atypiques, les inclassables, les oubliés de notre système, puisque non répertories sur la liste officielle des vrais RMIstes, qui eux, peuvent prétendre aux aides accordées prévues pour les plus démunis.
Alors qu’un bénéficiaire de plan conventionnel, peu importe ses ressources apparentes, dispose d’un statut social de précarité reconnu par notre Justice :
Il ne dispose en principe que de cette obole de survie, dénommée reste à vivre, dont le montant tutoie le RMI, et souvent beaucoup moins. Mais il ne peut bénéficier d’aucune aide, puisque jugé sur les apparences trompeuses de ses ressources fiscales. Il conserve les devoirs mais n’a plus les droits…
J'aimerais faire partager en priorité avec mes lecteurs cette réflexion :
Serait-ce une utopie de concevoir une société plus solidaire et fraternelle où l’indifférence et la discrimination n’auraient plus droit de cité, privilégiant parfois, si c’est humainement nécessaire la légitimité à la légalité, lorsque la loi est mal appliquée ?
Inadéquation, complexité, lenteur de la procédure d’exception en matière de surendettement face à des justiciables défaillants, sans ressources, perdus dans les arguties et les subtilités de la justice incompréhensible pour ces non initiés.
Il est plus facile aux Riches de planquer leur fortune sous le chaud soleil des paradis fiscaux,qu'aux Pauvres d'étaler leur misère sous la glaciale indifférence de la Société.
Inadapté et obsolète, le système actuel permet à nos fonctionnaires d’adopter régulièrement, en toute bonne conscience, des positions inéquitables et pratiquer en toute légalité, en l’absence de textes adaptés, la discrimination généralisée devenue une habitude…
Et vous oubliez tous les surendettés non identifiés, galérant la plupart depuis des mois, voire des années en cachette. Certains par honte, d’autres par manque de courage repoussent l’extrême et humiliante décision de déposer un dossier de surendettement. C’est pourtant la seule solution qu’il leur reste.
Des lois touffues, sans les moyens prévus qui les accompagnent, faites pour être détournées, transgressées par les riches, mal appliquées pour les pauvres qui, lorsqu’ils tentent de se rebiffer ou d’appeler à l’aide, doivent supporter l’affront d’un silence méprisant, de l’indifférence, ou bien se contenter d’une réponse digne des adeptes de la langue de bois…
Certains adopteront l’attitude de « plus rien à perdre », et la plupart découragés face à la machine à broyer, harcelés, humiliés admonestés, renonceront à toute action, d’autant que la complexité et la lenteur de la procédure de surendettement dissuadent les plus audacieux !
Une des conséquences du surendettement est de détruire à petit feu ses victimes, altérant irrémédiablement tant leur moral que leur physique, entraînant des pathologies lourdes, le recours à des solutions extrêmes, l’isolement et la marginalisation.
Nous ne parvenions pas à faire admettre notre vulnérabilité et il ne nous restait plus qu’à rejoindre le troupeau grandissant des incrédules : fidèles et incroyants, tous devenaient au fil du temps des athées du politique.
Certes, tout n’avait pas été négatif, dans l’épisode que j’avais traversé. Bien qu’affichant les stigmates de cette misérable aventure, j’étais toujours là, nous étions encore vivants, notre famille plus unie que jamais.
Je m’imaginais les propos tenus par mes amis de la Banque de France, en charge de notre dossier : « alors papy, tu fais de la résistance ! Tu vas voir mon bonhomme, nous allons te faire souffrir, et tu vas le regretter !