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Critiques de Georges Lévis (26)
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Dodo, chronique d'une maison close : intégrale

Oui, je lis de tout, vraiment de tout. Cela peut passer du manga au comics, de la BD jeunesse à une BD plus coquine. C'est ainsi. On appelle cela la diversité.



C'est toujours intéressant de découvrir la chronique d'une célèbre maison close parisienne durant l'occupation nazie. Bon, en fait, cela dépend pour qui. On voit bien à la couverture que cela s'adresse à un lectorat plutôt masculin avec une vision positive et presque enchanteresse de la prostitution. Il fallait le faire !



C'est bien là où le bât blesse car j'ai trouvé que la gente féminine était réduit à être de la chair fraîche pour des nazis en manque d'amour. Certes, les auteurs montrent qu'elles finissent par s'en sortir grâce à un peu d’espièglerie.



Cependant, le traitement m'a paru très vieillot comme sorti du siècle dernier sans aucune once de modernité. Cette BD était pourtant classée dans les BD sorties récemment. Certes, il s'agit d'une réédition qui comprends les deux tomes sortis respectivement en 1987 et 1991. Oui, cela date ! Bref, c’est de la BD moisie voire momifiée.



J'aime bien l'érotisme mais là, je n'ai pas aimé malgré le côté historique de cette BD où nous suivons la vie d'une maison de tolérance de l'Occupation à la Libération de notre pays. On découvre tout le monde de ces établissements de plaisir avec une Madame Betty en lieu et place d'une Madame Claude.



Bon, les pervers nazis ne sont certainement pas ma tasse de thé. Je préfère passer mon tour ou faire dodo...
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Liz et Beth : Edition définitive

g levis pseudonyme de jean Sidobre qui dessiné les albums du club des 5

dans les années 80. mystifié déjà les critiques

de soit disant spécialistes

qui croyait que le g c était pour Georges et qui avait pas compris le jeu de mot.

g levis ( j'ai le vice) après ses dessins pour la jeunesse, a dessiner pour leurs parents. avec un duo de charme et de choc.

liz blonde, divorcée qui me compte plus les amants et

l,amie et l, amante de beth brune femme médecin énergique, dominante.se retrouve pour de tendres étreintes au cours des qu'elles elles évoquent leurs aventures voluptueuse

dépucelages de jeunes garçons, amour saphiques,

chantages sexuel, sadomasochisme..

grâce à ses deux créatures

jean Sidobre va devenir un spécialiste des histoires coquines. il dessinera les perles de l amour, dodo 13

ans, l, école des biches,

les petites filles modèles,

tout en poursuivant sa série fétiche. l, ultime épisode sera terminé par Chris .a la mort de jean Sidobre les éditions rombaldi on voulu reprendre la série par d,

autres dessinateurs mais sans succès.😎
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Liz et Beth, tome 2 : les songes d'une nudite

liz a décidé de prendre quelque jours de repos et de changer d, horizon.

hélas a l, aéroport de Manille, la police trouve dans son sac une boîte d, allumettes avec un message codé a l, intérieur.elle va être conduite a la résidence du colonel, ou sa femme va la fessée pour la faire parler. heureusement beth va la sortir de la.

une aventure érotique très joliment mis en images par g levis.
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L'école des biches

Il est vrai que cette école là est un peu spéciale. Il s'agit d'initier de naïves jeunes filles à peine pubères aux joies de l'amour et du libertinage (ou du vice diront certains). C'est d'ailleurs tiré d'un roman érotique de la fin du XIXème siècle.



Les dialogues au rythme de calembours m'ont littéralement assommé au début. Bref, cela coupe toute envie de poursuivre l'aventure. Cela perd même en dynamisme et finalement en toute sensualité. Il faut quand même le faire ! Néanmoins, les nouvelles qui se succèdent en deuxième partie passent tout juste malgré leur caractère subversif lié à l'âge des protagonistes. On pourra s'interroger tout de même...



Bref, c'est un peu traité à la manière d'une pièce de théâtre ce qui devient pesant. Certes, il y a de la classe mais c'est trop guindé. Même le dessin est d'une facture très classique. Bref, cela ne m'a pas semblé très attirant.
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Les perles de l'amour

Passion, volupté et aventures sous le ciel brûlant des Indes : voilà pour le constat de cette bd érotique. J'aime bien quand il y a un cadre et surtout une histoire intéressante. Voilà un homme dont le coeur balance entre deux femmes : une brune et une blonde. Qui va gagner ?



Le dessin en noir et blanc est de toute beauté. J'ai été plutôt impressionné par l'âge de cette bd qui a plus de 25 ans et qui aurait pu paraître aujourd'hui.



L'ambiance coloniale des Indes alors sous le joug de l'empire britannique est très bien retranscrite. On passe un agréable moment même si parfois il y a de grosses ficelles au niveau du scénario.
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Liz et Beth : Edition définitive

Liz est blonde, divorcée et active. Beth, sa meilleure amie, est brune et mariée à un médecin. Elles ont pour point commun d'être très portées sur la chose et de ne pas s'en laisser conter. Ces deux donzelles vont vivre des aventures trépidantes dans une série devenue un classique du genre.





Ce classique, on le doit à Jean Sidobre, alias G. Lévis de Monnage (qui se prononce “j'ai les vices de mon âge”) ou G. Lévis en version courte. Comme beaucoup de dessinateurs érotiques, il porte une seconde casquette, une partie de ses travaux étant orientés grand public et jeunesse. En parallèle à ses histoires de fesses, il a par exemple dessiné les aventures du Club des Cinq (comme Kovacq, tiens, monsieur Hilda et Diane de Grand Lieu).

Fin 1975, Jeannot se lance dans la réalisation des Aventures de Liz & Beth dont les premières paraissent dans le magazine Multi sous le titre Multi Love puis dans Bédé adult', avant d'être éditées au format BD traditionnel dans les années 80 et jusqu'au début des années 90.

Au final, la totalité des tribulations des deux donzelles couvre six albums. Il n'existe aucune édition complète de l’œuvre, y compris celle “définitive” de Delcourt.

Delcourt a fait le choix de ne conserver de la saga que le travail de G. Lévis en évacuant les ajouts de la version publiée par Glénat. Perso, j'aime bien l'exhaustif et j'aurais préféré une intégrale, quitte à préciser aux endroits appropriés que tel ou tel passage n'est pas de Lévis, mais le choix éditorial de Delcourt se défend, d'autant qu'on n'y perd pas grand-chose, entre septante et octante pages de qualité médiocre, qui ne manqueront à personne.





Or donc, Liz et Beth est une série que j'aime bien. Pour son graphisme, déjà. Je ne suis pas du tout ce qu'on pourrait appeler un fan de l'esthétique des années 60-70. J'abhorre cette période qui me fait saigner les yeux. Sauf dans le cas de ce type de BD, au trait réaliste, tout en noir et blanc, qui a aujourd'hui un charme rétro auquel j'accroche très bien. Pourquoi ? Je ne sais pas et on s'en fout.

Autre atout de ce titre, il est plutôt soft. Explicite, oui, mais loin des gros boulards qui tachent pleins de plans rapprochés sur des triples pénétrations anales en mode marteau-piqueur. Ici, on fait dans le porno tranquille et jovial, ce qui n'empêche quelques ligotages et fessées à l'occasion mais plutôt dans une teinte fétichiste que portée par un goût malsain pour la torture.

Lévis joue sur les cadrages et le positionnement des personnages pour en montrer moins qu'il n'en suggère, d'où une élégance qui participe au charme du titre.

L'état d'esprit est à l'avenant : dans l'ensemble, le sexe est perçu et montré comme un moyen de se faire plaisir avant tout. L'ambiance est à l'insouciance, à la rigolade, aux joies de la chair, à la liberté sexuelle...





Seul regret, la narration. Au début, on la cherche pas mal. Parce qu'il n'y en a pas. T'ouvres le bouquin, Liz s'apprête à prendre sa douche, Beth débarque et hop baisouille entre damoiselles, puis arrive Éric, le régulier du moment de Liz, qui lui met un petit coup une fois Beth partie, et les voilà qui s'en vont à la campagne, où Liz copule avec un paysan de passage, se fait mettre la fessée par l'épouse dudit paysan, puis un petit coup pour la route avec Éric, et les voilà qui rentrent au bercail en évoquant un bal masqué, dans lequel nous sommes téléportés page suivante en compagnie de Liz et Beth, qui se tapent tout un tas de gens, et la case d'après on se retrouve d'un coup le week-end suivant dans une propriété à la campagne, où les deux donzelles se font des mamours dans la piscine, qui sera aussi le lieu des ébats de Liz et du jardinier sitôt que Beth aura vidé les lieux. Vingt-cinq pages à filer le tournis tellement il se passe douze mille choses avec à peine une transition entre chaque, une ligne de dialogue pour annoncer le changement de lieu et de date, et hop. Et surtout, aucun récit d'ensemble, pas d'intrigue, de fil directeur, juste des bout d'histoire mis bout à bout.

Je vous avoue que ça décontenance un peu.

On ne sait pas du tout où on va.

Parce qu'on ne va nulle part en fait.

Les premières aventures de Liz et Beth ne cherchent pas à raconter quoi que ce soit. Il s'agit d'une succession de saynètes ultra-courtes, des micro tranches de vie et de vit raccordées entre elles à coups de “tiens, demain, on fera ça”. Comme des bribes de souvenirs évoqués pêle-mêle dans l'ordre où ils viennent. D'où l'impression de décousu, d'enchaînement à la va-comme-je-te-pousse, de compilation ultra condensée et accélérée de l'ensemble des péripéties à la campagne, à la mer, au bal masqué, en vacances, chez le médecin... de Martine en version adulte.

Et dans le même temps, Lévis développe quand même ça et là des segments de narration construits, en passant par le biais d'un autre personnage racontant sa propre histoire, enchâssée à la manière du Décaméron. Ainsi dans la première partie, on citera un saut dans le passé via le journal de la grand-mère de Beth ou encore l'histoire de Luce, une lesbienne fétichiste du latex que Beth rencontre par hasard en accidentant sa bagnole.

Donc c'est particulier comme approche du récit, faut s'habituer. Ce charcutage est sans doute dû à la publication originelle en magazine, je suppose en tranches courtes de quelques pages. Là où d'autres auteurs mettent des titres à chaque partie et la mention “Fin de l'épisode” dans la dernière case, Lévis, lui, s'en abstient et préfère annoncer la suite dans la dernière ligne de dialogue ou ouvrir une nouvelle scène avec une ellipse narrative maladroite (“Peu après...”, “Quelques jours plus tard...” et autre formule à deux ronds cinquante). Après, le titre annonce “des aventures”, on a des aventures. En vrac.





Dans la deuxième partie, Lévis donne moins dans le festival tous azimuts et construit davantage une narration autour de quatre épisodes : 1) le voyage de Liz dans une contrée exotique qui n'est pas sans rappeler Bali ou Manille, 2) le détournement de son avion par des pirates de l'air lors du voyage de retour, 3) le travail de Beth au cabinet médical de son mari, 4) les vacances du duo à la campagne pour que Liz puisse se remettre de ses émotions après sa libération. Sans être un modèle de scénarisation, l'enchaînement de ces quatre chapitres a au moins le mérite de creuser un peu les transitions de l'un à l'autre. La logique remplace la baguette magique pour justifier les changements de scène.

La troisième partie reprend pile où la seconde s'était arrêtée. Nos deux héroïnes sont en vacances dans une résidence dont Beth a hérité de son oncle et, entre deux frasques à elles, découvrent celles des locaux (la bonne du curé, la vieille veuve chargée de l'éducation religieuse, le naïf et émotif Bastien, la jeune et coopérative Béatrice). L'ensemble forme un album homogène, avec une intrigue qui tient à peu près debout, nonobstant un final farfelu au dernier degré à base de secte, dont les membres portent des cagoules pointues sorties tout droit du catalogue printemps-été du Ku Klux Klan et pratiquent le SM à la nuit tombée dans les ruines du château.

En quatrième partie – et on le sentait déjà dans les derniers dialogues de la troisième où Liz évoquait être “fatiguée de toutes ces aventures” – Lévis semble avoir fait le tour de son sujet et passe à autre chose. Liz et Beth rentrent de leurs vacances et, coincées par la neige, trouvent refuge dans le château d'un vieux comte. Ne vous attendez pas à une histoire de vampire pompée de Dracula, à la place, plus original, on aura droit aux souvenirs dudit comte quand il était capitaine d'infanterie en mai 1940. Cette histoire occupe la majeure partie de l'album et fonctionne assez bien, entre récit de guerre, amours ancillaires, romance entre le comte et sa bonne, érotisme et drame.





La dernière partie, Les nouvelles aventures de Liz et Beth, était à l'origine en couleurs mais est présentée ici en noir et blanc, choix à la fois plus cohérent avec le reste de l'ouvrage et plus joli.

Nos deux héroïnes sont encore en vacances et cette fois victimes d'un chantage tournant autour de leurs amourettes lesbiennes (même si de fait elles sont plutôt bisexuelles). La tante Lucie de Beth va mener l'enquête pour découvrir l'identité du maître-chanteur, comme un genre de Club des Cinq à elle tout seule, en version sexagénaire et olé-olé. En parallèle, on suit les tribulations de Liz et son fiancé qui n'est pas celui qu'elle croit être.

Sympathique sans être le meilleur de la série, cet album s'achève avec un goût de pas fini en laissant en suspens le dernier segment, qui était le plus intéressant. On y voit entre autres Liz servir de modèle à un peintre aux mains baladeuses, ce qui vaut à l'artiste une belle torgnole dans la gueule pour lui remettre les idées et les paluches en place. Ça change d'autres auteurs où la même scène aurait viré au “oui, maître, chiez sur mon consentement et faites de moi votre jouet sexuel”. Lévis aborde aussi dans cette dernière partie la question de l'identité de genre, thème peu commun à l'époque, et le traite avec intelligence, ce qui n'arrivait jamais dans la BD érotique. “On subit plus souvent son sexe qu'on ne le choisit”, dit Odile. Elle, elle a choisi, mais ce n'est pas sans difficultés (chirurgicales, psychologiques, sociales et sociétales). Une suite et un développement aurait été bienvenus pour creuser le sujet, il faudra faire sans. Au moins, cette série, beaucoup moins old school qu'elle n'y paraît, s'achève sur une note optimiste et très moderne au regard des clichés sexistes, patriarcaux et réacs qui pullulaient (et pullulent toujours) dans le genre.
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Liz et Beth, Tome 5 : Le club des sens

On pouvait se passer de ce Club des Sens mené de bout en bout sans le père fondateur de la série Liz et Beth. Le dessin de Pailler est beaucoup moins fin et précis que celui de Lévis et son style ne convient pas au récit, il serait plus à sa place dans une histoire à tonalité comique. Le scénar ne présente aucun intérêt, vague prétexte à des scènes de domination SM où Liz et Beth jouent des rôles d'esclaves à mille lieues de leur tempérament indépendant. En prime la redite du premier tome, puisqu'on a droit encore à un bal masqué.

À éviter.
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Les Nouvelles Aventures de Liz et Beth

Les nouvelles aventures de Liz et Beth, on les trouve selon les éditions en couleurs ou en noir et blanc.

Nos deux héroïnes sont encore en vacances et cette fois victimes d'un chantage tournant autour de leurs amourettes lesbiennes (même si de fait elles sont plutôt bisexuelles). La tante Lucie de Beth va mener l'enquête pour découvrir l'identité du maître-chanteur, comme un genre de Club des Cinq à elle tout seule, en version sexagénaire et olé-olé. En parallèle, on suit les tribulations de Liz et son fiancé qui n'est pas celui qu'elle croit être.

Sympathique sans être le meilleur de la série, cet album s'achève avec un goût de pas fini en laissant en suspens le dernier segment, qui était le plus intéressant. On y voit entre autres Liz servir de modèle à un peintre aux mains baladeuses, ce qui vaut à l'artiste une belle torgnole dans la gueule pour lui remettre les idées et les paluches en place. Ça change d'autres auteurs où la même scène aurait viré au “oui, maître, chiez sur mon consentement et faites de moi votre jouet sexuel”.

Lévis aborde aussi sur la fin de l'album la question de l'identité de genre, thème peu commun à l'époque, et le traite avec intelligence, ce qui n'arrivait jamais dans la BD érotique. “On subit plus souvent son sexe qu'on ne le choisit”, dit Odile. Elle, elle a choisi, mais ce n'est pas sans difficultés (chirurgicales, psychologiques, sociales et sociétales). Une suite et un développement aurait été bienvenus pour creuser le sujet, il faudra faire sans.

Au moins, cette série, beaucoup moins old school qu'elle n'y paraît, s'achève sur une note optimiste et très moderne au regard des clichés sexistes, patriarcaux et réacs qui pullulaient (et pullulent toujours) dans le genre.
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Liz et Beth, tome 2 : les songes d'une nudite

Dans la deuxième partie des aventures de Liz et Beth, Lévis donne moins dans le festival tous azimuts que dans l'opus précédent, et construit davantage une narration autour de quatre épisodes : 1) le voyage de Liz dans une contrée exotique qui n'est pas sans rappeler Bali ou Manille, 2) le détournement de son avion par des pirates de l'air lors du voyage de retour, 3) le travail de Beth au cabinet médical de son mari, 4) les vacances du duo à la campagne pour que Liz puisse se remettre de ses émotions après sa libération. Sans être un modèle de scénarisation, l'enchaînement de ces quatre chapitres a au moins le mérite de creuser un peu les transitions de l'un à l'autre. La logique remplace la baguette magique pour justifier les changements de scène.
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Entrée de ses vices

Liz est blonde, divorcée et active. Beth, sa meilleure amie, est brune et mariée à un médecin. Elles ont pour point commun d’être très portées sur la chose et de ne pas s’en laisser conter.

Liz et Beth est une série que j'aime bien. Pour son graphisme, déjà. Je ne suis pas du tout ce qu'on pourrait appeler un fan de l'esthétique des années 60-70. J'abhorre cette période qui me fait saigner les yeux. Sauf dans le cas de ce type de BD, au trait réaliste, tout en noir et blanc, qui a aujourd'hui un charme rétro auquel j'accroche très bien. Pourquoi ? Je ne sais pas et on s'en fout.

Autre atout de ce titre, il est plutôt soft. Explicite, oui, mais loin des gros boulards qui tachent pleins de plans rapprochés sur des triples pénétrations anales en mode marteau-piqueur. Ici, on fait dans le porno tranquille et jovial, ce qui n'empêche quelques ligotages et fessées à l'occasion mais plutôt dans une teinte fétichiste que portée par un goût malsain pour la torture.

Lévis joue sur les cadrages et le positionnement des personnages pour en montrer moins qu'il n'en suggère, d'où une élégance qui participe au charme du titre.

L'état d'esprit est à l'avenant : dans l'ensemble, le sexe est perçu et montré comme un moyen de se faire plaisir avant tout. L'ambiance est à l'insouciance, à la rigolade, aux joies de la chair, à la liberté sexuelle...

Après, on n'y échappe pas, il y a toujours à un moment ou un autre du sexe forcé, mais d'une part, il est rare, ce qui l'est aussi, rare, dans la production de l'époque qui a poussé la culture du viol au-delà de l'imaginable. Surtout, il est montré comme tel : le mec veut, la meuf veuf pas, le mec s'en fout et lui passe dessus quand même, et à la fin, elle veut toujours pas. C'est un autre esprit que 99% des titres du genre à la même époque où la victime, à la fin, elle adore ça et elle en redemande. Il n'y a pas chez Lévis la complaisance sur le sujet qu'on trouve chez la plupart de ses confrères. Mieux, on voit Liz et Beth échapper à une tentative de viol, leurs deux agresseurs étant mis en fuite... par un pauvre gamin. Comme représentation de la lâcheté, ça dit tout.



Seul regret, la narration. Au début, on la cherche pas mal. Parce qu'il n'y en a pas. T'ouvres le bouquin, Liz s'apprête à prendre sa douche, Beth débarque et hop baisouille entre damoiselles, puis arrive Éric, le régulier du moment de Liz, qui lui met un petit coup une fois Beth partie, et les voilà qui s'en vont à la campagne, où Liz copule avec un paysan de passage, se fait mettre la fessée par l'épouse dudit paysan, puis un petit coup pour la route avec Éric, et les voilà qui rentrent au bercail en évoquant un bal masqué, dans lequel nous sommes téléportés page suivante en compagnie de Liz et Beth, qui se tapent tout un tas de gens, et la case d'après on se retrouve d'un coup le week-end suivant dans une propriété à la campagne, où les deux donzelles se font des mamours dans la piscine, qui sera aussi le lieu des ébats de Liz et du jardinier sitôt que Beth aura vidé les lieux. Vingt-cinq pages à filer le tournis tellement il se passe douze mille choses avec à peine une transition entre chaque, une ligne de dialogue pour annoncer le changement de lieu et de date, et hop. Et surtout, aucun récit d'ensemble, pas d'intrigue, de fil directeur, juste des bout d'histoire mis bout à bout.

Je vous avoue que ça décontenance un peu.

On ne sait pas du tout où on va.

Parce qu'on ne va nulle part en fait.

Les premières aventures de Liz et Beth ne cherchent pas à raconter quoi que ce soit. Il s'agit d'une succession de saynètes ultra-courtes, des micro tranches de vie et de vit raccordées entre elles à coups de “tiens, demain, on fera ça”. Comme des bribes de souvenirs évoqués pêle-mêle dans l'ordre où ils viennent. D'où l'impression de décousu, d'enchaînement à la va-comme-je-te-pousse, de compilation ultra condensée et accélérée de l'ensemble des péripéties à la campagne, à la mer, au bal masqué, en vacances, chez le médecin... de Martine en version adulte.

Et dans le même temps, Lévis développe quand même ça et là des segments de narration construits, en passant par le biais d'un autre personnage racontant sa propre histoire, enchâssée à la manière du Décaméron. Ainsi dans la première partie, on citera un saut dans le passé via le journal de la grand-mère de Beth ou encore l'histoire de Luce, une lesbienne fétichiste du latex que Beth rencontre par hasard en accidentant sa bagnole.

Donc c'est particulier comme approche du récit, faut s'habituer. Ce charcutage est sans doute dû à la publication originelle en magazine, je suppose en tranches courtes de quelques pages. Là où d'autres auteurs mettent des titres à chaque partie et la mention “Fin de l'épisode” dans la dernière case, Lévis, lui, s'en abstient et préfère annoncer la suite dans la dernière ligne de dialogue ou ouvrir une nouvelle scène avec une ellipse narrative maladroite (“Peu après...”, “Quelques jours plus tard...” et autre formule à deux ronds cinquante). Après, le titre annonce “des aventures”, on a des aventures. En vrac.
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Liz et Beth, tome 1 : The good licking

Liz et Beth est une série que j'aime bien. Pour son graphisme, déjà. Je ne suis pas du tout ce qu'on pourrait appeler un fan de l'esthétique des années 60-70. J'abhorre cette période qui me fait saigner les yeux. Sauf dans le cas de ce type de BD, au trait réaliste, tout en noir et blanc, qui a aujourd'hui un charme rétro auquel j'accroche très bien. Pourquoi ? Je ne sais pas et on s'en fout.

Autre atout de ce titre, il est plutôt soft. Explicite, oui, mais loin des gros boulards qui tachent pleins de plans rapprochés sur des triples pénétrations anales en mode marteau-piqueur. Ici, on fait dans le porno tranquille et jovial, ce qui n'empêche quelques ligotages et fessées à l'occasion mais plutôt dans une teinte fétichiste que portée par un goût malsain pour la torture.

Lévis joue sur les cadrages et le positionnement des personnages pour en montrer moins qu'il n'en suggère, d'où une élégance qui participe au charme du titre.

L'état d'esprit est à l'avenant : dans l'ensemble, le sexe est perçu et montré comme un moyen de se faire plaisir avant tout. L'ambiance est à l'insouciance, à la rigolade, aux joies de la chair, à la liberté sexuelle...
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Le club des cinq et les saltimbanques

Ce livre vaut de l' or vu la nouvelle version insipide qui n'a plus rien à voir.
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Liz et Beth, tome 1 : The good licking

Une série d'historiettes érotiques en noir et blanc dessinées par Georges LEVIS pour Eros Comix. Le dessin est de bonnes factures et l'auteur esquisse des scénarios variés qui relèvent du fantasme et se terminent rapidement par des bas sexuels. Il accentue le dessin sur les dessous féminins.
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Le club des cinq et les saltimbanques

{Five run away together, 1944} traduit en français en 1955.

Cette année, les Cinq ne passent pas leurs vacances en Bretagne chez Claude mais dans la maison secondaire des Gauthier dans les environs de Grenoble. C'est en voyant passer la caravane des roulottes d'un cirque et en faisant connaissance du jeune Pancho accompagné de ses inséparables chiens savants, Flic et Flac ainsi que du chimpanzé Bimbo, que les enfants décident d'aller rejoindre ces gens du voyage, dans leur lieu de retraite pour une période de pause. Ils parlent de leur projet à leurs parents qui les aident à organiser leur escapade estivale. Les voici donc partis avec de jolies petites roulottes en location, tirées par des chevaux, les sympathiques Nestor et Annibal. Après plusieurs étapes dans de charmants endroits, ils arrivent enfin au Lac Vert où se trouve le cirque. Durant ce tome, le jeune Pancho sera un sixième membre du Club mais on pourrait même ajouter d'autres recrues en comptant Bimbo le petit singe et les deux chiens savants.

Cette aventure repose sur l'aide que les enfants apportent à Pancho qui est mal traité par son oncle, clown dans le cirque et qui fait de mauvaises affaires avec Lou l'acrobate. Donc à la fin, les méchants seront arrêtés par la police mais du coup, la vie de Pancho en sera bouleversée, ne pouvant plus appartenir à la troupe dont il aura envoyé une partie en prison avec l'aide des Cinq.

C'est là que l'on réalise que le roman a vraiment été écrit en 1944. Il y avait les enfants favorisés, qui comme les Gauthier et Claude Dorsel allaient à l'école et d'autres du même âge, qui comme Pancho devaient déjà gagner leur vie. A la fin du livre, les Cinq repartent chez eux mais Pancho est recueilli par des fermiers, pour qui il travaillera. Il gardera les chiens Flic et Flac mais sera séparé à tout jamais de son fidèle chimpanzé Bimbo qui lui, appartenant toujours au cirque, doit y rester.

En fin de compte, dénouement heureux si l'on est un enfant mais triste impression de malaise, si l'on est un adulte qui regarde au delà du récit...

En définitive, le charme de ce 5ème tome, c'est l'originalité de faire voyager les cinq en roulottes. de très jolies roulottes qui ne peuvent que faire rêver les jeunes lecteurs.

(Illustrations de Jeanne Hives pour l'édition de 1965)
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Le club des cinq et les saltimbanques

Ah, chère Enid Blyton ! Lorsque mon frère et moi étions à l'école primaire, Maman venait nous chercher à midi, et avant de repartir à l'école, elle nous lisait un chapitre du Club des Cinq, et le chapitre, bien évidemment, s'arrêtait au moment le plus palpitant, et nous attendions le lendemain avec impatience ! Je crois que cette série nous aura donné le goût de la lecture très tôt.

Merci à cette chère dame d'avoir fait trembler tant de chères têtes blondes pour la survie de ces cinq amis !
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Liz et Beth, tome 2 : les songes d'une nudite

Allez, on ne va pas se mentir... Ça a beaucoup vieilli et soyons déjà à l'époque ce n'était pas du meilleur cru.

Seul point positif c'est le dessin (là en noir et blanc, meilleur que la couleur). Le coup de patte (ou de crayon) est bon.

Ne vous jetez dessus.
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Alice et le témoin prisonnier

Un de mes tomes préférés de la série Alice. Au-delà de l'intrigue, l'atmosphère véhiculé par le récit m'a transporté. De Salzbourg à Vienne, en passant par les alpes et la frontière austro-hongroise, le tout dans un climat de guerre froide entre les blocs de l'est et de l'ouest. Je dois cette facilité d'immersion dans le récit à mes lectures des différentes aventures allemandes de Yoko Tsuno qui doivent se passer à la même époque et dont les dessins de Roger Leloup m'ont toujours fait rêver. Pour en revenir à l'intrigue, si elle se permet quelques facilités comme souvent (les coïncidences trop grosses), elle est toujours plaisante et met parfois l'accent sur les inséparables amis d'Alice.

Pour terminer, il y a une autre clé de lecture intéressante, si vous avez lu (ce que je vous conseille vivement) les précédents tomes. C'est l'évolution de la culture et la société américaine. Les premiers livrent datent de 1930 (traduction française en 1955) et se poursuivent au fil des ans. Alice ne change pas tant, mais le monde qui l'entoure, si. En lisant les différents livres (les premières traductions surtout. Les dernières rééditions sont catastrophiques), on peut suivre l'évolution de l'Amérique, du point de vue de la haute société. Un aspect très enrichissant qui se cache derrière ces romans jeunesse.
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Alice et le témoin prisonnier

Comme tous les romans de la série des "Alice", enfant, j'ai adoré Alice et le témoin prisonnier.
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Le club des cinq et les saltimbanques

Nous retrouvons le club des cinq pour la quatrième fois depuis le début de cette saga. Mais cette fois, l'intrigue se passe près de chez François, Mick et Annie !
Lien : https://ussy82.wordpress.com..
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Alice et le témoin prisonnier

Alice est en voyage en Autriche avec ses amis de l'Emerson College et leur professeur. Mais ceux-ci n'est rien d'un voyage touristique mais d'un sauvetage. Des enfants doivent rejoindre leur famille, or ils ne peuvent pas sortir du pays. À Alice et à ses amis de le donner leur liberté.
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Thème : La Peau de chagrin de Honoré de BalzacCréer un quiz sur cet auteur

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