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Citation de santorin


LES FEUX DE LA SAINT-JEAN

Notre destin, plomb fondu, ne saurait changer,
Il n'y a rien à faire,
On a versé le plomb dans l'eau sous les étoiles malgré les feux qui brûlent.

Si tu restes nue devant le miroir à minuit tu verras...
Tu verras au fond du miroir passer l'homme qui, dans ton destin,
Dominera ton corps,
Dans la solitude et le silence, l'homme
De la solitude et du silence
Malgré les feux qui brûlent

A l'heure où le jour finit sans que le nouveau commence,
A l'heure où le temps s'interrompt,
Celui qui dès lors, et depuis l'origine, dominait ton corps
Il faut que tu le trouves,
Que tu le cherches pour qu'au moins quelqu'un d'autre le trouve lorsque tu seras morte
Ce sont les enfants qui allument des feux et crient devant les flammes dans la nuit chaude
(Y eut-il jamais de feu qu'un enfant n'ait allumé, Erostrate !)
Et ils jettent du sel dans les flammes pour qu'elles crépitent
(Qu'il est étrange, le regard que soudain vous jettent les maisons, entonnoirs d'hommes, quand un reflet les parcourt)

Mais toi qui as connu le charme de la pierre sur le rocher battu des vagues
Le soir où le calme descendit,
Tu entendis, au fond de ta chair, la voix humaine de la solitude et du silence,
Quand s'éteignirent tous les feux,
Cette nuit de la Saint-Jean
Et que tu déchiffras la cendre sous les étoiles.
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