C’est au cimetière que Timar fut envahi à l’improviste par une vague de dépaysement, submergé, imprégné par elle au point d’en rester tout pantelant comme s’il eut perçu le choc d’une lame de fond.
Alors, ce ne fut plus seulement l’angoisse de l’éloignement qui l’étreignit : ce fut celle de l’inutilité. Inutilité d’être ici ! Inutilité de lutter contre le soleil qui le pénétrait par tous les pores ! Inutilité de cette quinine qui lui soulevait le cœur et qu’il devait avaler chaque soir ! Inutilité de vivre et de mourir pour être enterré dans le faux cimetière…