Georges Vedel

Biographie :

Georges Vedel est un professeur de droit public français. Fils d'un militaire de carrière, il obtient une licence de philosophie en 1929, une autre en droit en 1930. Il obtient son doctorat en droit en 1934 et est reçu à l'agrégation en 1936.

Il est, selon les professeurs Carcassonne et Duhamel, le « refondateur du droit public ». Enseignant pendant près de 40 ans dans différentes facultés ainsi qu'à l'Institut d'études politiques de Paris, l'École centrale des arts et manufactures de Paris, à l'École des Mines et HEC Paris, il est principalement connu pour sa théorie des bases constitutionnelles du droit administratif et donc de l'unité du droit public français.

Son Manuel de droit constitutionnel (1949) reste une référence pour tout étudiant qui veut comprendre les bases théoriques de la matière. Mais il s'est aussi beaucoup intéressé à la science politique qu'il a d'ailleurs professée longtemps.

Consulté à de nombreuses reprises par des gouvernements français de toute obédience ainsi que par un certain nombre de gouvernements étrangers, il est est aussi connu pour son soutien au fédéralisme européen.

Dans son Manuel de droit constitutionnel (1949), il développe deux conceptions de la démocratie : l'une individualiste, l'autre collective : il insistait sur une nouvelle dimension de la démocratie qui ne peut être limitée à la réalisation de la liberté politique mais qui doit permettre une amélioration du bien-être de chacun.

Membre du Conseil constitutionnel, de 1980 à 1989, son mandat au sein des Sages est unanimement reconnu comme l'un des plus marquants de l'institution.

Il y défend un rôle de simple "contrôleur" de cette institution ; le contrôle de la constitution ne pouvant porter atteinte à la souveraineté nationale. Le Conseil constitutionnel doit veiller à concilier les différentes règles constitutionnelles sans en sacrifier une. Il rappelle les règles, dirige sur la bonne voie.

Georges Vedel refuse également de reconnaître l'existence de normes supra constitutionnelles. En se référant à de telles normes le juge se ferait « source primaire du droit, puissance normative initiale, usurpateur de la souveraineté ».

La contribution de Vedel au droit public est d'avoir démontré la profonde unité de ce droit en affirmant que le droit administratif trouvait ses fondements dans le droit constitutionnel.

L'administration se définit d'abord par référence au pouvoir exécutif, elle s'exerce par des actes de puissance publique qui p