Si la connaissance est une sphère, explique Pascal, sa surface est en contact avec ce qu'elle ne contient pas, c'est-à-dire l'inconnu. De ce fait, à mesure que la connaissance progresse et que la surface de cette sphère fait de même, l'aire en contact avec l'ignorance ne cesse de progresser elle aussi.En réalité, ce n'est pas tant l'ignorance qui croît systématiquement à la connaissance, que la conscience de ce qui est inconnu, c'est-à-dire la conscience du manque d'information qui concrétise notre appréhension de certains sujets. Cette conscience peut parfaitement être mise au service de la crédulité.