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Citation de Latias


La question de la participation de la France à la structure militaire de l'Alliance revint sur la table (...) Bon connaisseur de l'Otan, je manquais d'enthousiasme à cette perspective. Le retour dans l'organisation militaire ne portait en rien atteinte à notre indépendance stratégique - toutes les décisions se prenant à l'unanimité à l'Otan - mais il ne nous donnait pas réellement voix au chapitre dans une structure intrinsèquement dominée par les Etats-Unis. Domination d'autant plus indiscutable que tous nos alliés tenaient à ce qu'elle soit indiscutée : les pays de l'Est ne voyaient dans l'alliance que la garantie américaine ; les Britanniques nourrissaient l'illusion d'être "les Grecs des nouveaux Romains" ; les Allemands refusaient toute démarche qui pouvait conduire à une augmentation de leur budget militaire. Les autres alliés jugeaient une tutelle américaine plus utile et moins humiliante qu'une direction européenne, qu'elle soit britannique, allemande ou française. Tout ce monde se satisfaisait donc de l'hégémonie américaine qui semblait un prix peu élevé à payer pour une assurance de sécurité dont l'histoire avait fait comprendre l'utilité. Du côté américain, on considérait non sans raison que l'Allié dont les dépenses militaires représentaient les deux tiers de l'ensemble avait des droits légitimes à avoir le dernier mot. Rejoindre le club était donc une dépense en termes financiers et humains qui ne me paraissait pas indispensable.
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