Rien de moins révolutionnaire et rien de plus « russe » que la politique étrangère de Staline qui, comme tous les tsars qui l'ont précédé, vise à assurer la sécurité de la frontière occidentale du pays en avançant inexorablement vers l'Europe centrale. Il ne fait que reprendre une « marche en avant » qu'ont un instant arrêtée les défaites de la Grande Guerre. À cet égard, l'effondrement de l'URSS en 1991 représente un tel recul, même par rapport à ces dernières, qu'il n'est pas difficile de prévoir que la Russie fera tout pour en pallier les effets. Dans ce contexte, l'invasion de l'Ukraine retrouve sa logique propre.