Citation de enzo92320
Le problème de la parité en informatique
Il reste un problème majeur à résoudre : la très faible présence des femmes dans tout ce qui est lié à l’informatique. Le domaine est vraiment très loin de la parité, que ce soit dans la recherche, l’industrie ou l’enseignement. Je n’ai évidemment qu’une analyse partielle du sujet et pas de solution, mais je souhaite rapporter quelques expériences. J’ai par exemple entendu en 2015 deux jeunes femmes qui venaient de passer leur baccalauréat me dire que les conseillers pédagogiques de leurs lycées leur avaient clairement déconseillé d’aller vers l’informatique « car ce n’est pas un métier pour les femmes », alors même que les deux étaient vraiment tentées. Il y a deux drames conjoints : le premier est qu’on le leur fasse croire, le deuxième qu’elles le croient. L’une étudie le droit, mais a bien l’intention de revenir vers l’informatique ; je lui ai répondu qu’acquérir une double compétence était une excellente idée, car le droit de l’informatique est un sujet naissant, passionnant, et pas près de devenir obsolète. L’autre s’est dirigée vers la biologie, sujet tout aussi fascinant où les femmes sont à l’inverse largement majoritaires, mais où les débouchés sont hélas bien plus aléatoires. J’ai interrogé depuis d’autres jeunes chercheuses d’autres disciplines. J’en ai retiré l’impression que même celles qui étaient intéressées ne s’étaient pas senties assez bonnes en maths pour aller vers ce genre de sujet, ce qui est idiot mais rarement démenti par leur environnement, et qu’on leur conseillait plutôt les sciences de la vie. Un autre souci bien plus compréhensible est qu’elles ne se sentaient pas attirées par un métier massivement masculin – voire elles étaient repoussées par l’image du geek mâle, si bien publicisée et pourtant très minoritaire dans les métiers de l’informatique. La même chose se produit apparemment dans presque tous les pays occidentaux.
Il faut tordre le cou à ce genre d’idioties, et le plus vite sera le mieux. Notre communauté se bouge beaucoup pour changer cet état de choses, mais sans grand succès jusqu’à présent. Toutes les idées et actions sont bienvenues, en particulier dans le système éducatif et dès le plus jeune âge.
Il reste un problème majeur à résoudre : la très faible présence des femmes dans tout ce qui est lié à l’informatique. Le domaine est vraiment très loin de la parité, que ce soit dans la recherche, l’industrie ou l’enseignement. Je n’ai évidemment qu’une analyse partielle du sujet et pas de solution, mais je souhaite rapporter quelques expériences. J’ai par exemple entendu en 2015 deux jeunes femmes qui venaient de passer leur baccalauréat me dire que les conseillers pédagogiques de leurs lycées leur avaient clairement déconseillé d’aller vers l’informatique « car ce n’est pas un métier pour les femmes », alors même que les deux étaient vraiment tentées. Il y a deux drames conjoints : le premier est qu’on le leur fasse croire, le deuxième qu’elles le croient. L’une étudie le droit, mais a bien l’intention de revenir vers l’informatique ; je lui ai répondu qu’acquérir une double compétence était une excellente idée, car le droit de l’informatique est un sujet naissant, passionnant, et pas près de devenir obsolète. L’autre s’est dirigée vers la biologie, sujet tout aussi fascinant où les femmes sont à l’inverse largement majoritaires, mais où les débouchés sont hélas bien plus aléatoires. J’ai interrogé depuis d’autres jeunes chercheuses d’autres disciplines. J’en ai retiré l’impression que même celles qui étaient intéressées ne s’étaient pas senties assez bonnes en maths pour aller vers ce genre de sujet, ce qui est idiot mais rarement démenti par leur environnement, et qu’on leur conseillait plutôt les sciences de la vie. Un autre souci bien plus compréhensible est qu’elles ne se sentaient pas attirées par un métier massivement masculin – voire elles étaient repoussées par l’image du geek mâle, si bien publicisée et pourtant très minoritaire dans les métiers de l’informatique. La même chose se produit apparemment dans presque tous les pays occidentaux.
Il faut tordre le cou à ce genre d’idioties, et le plus vite sera le mieux. Notre communauté se bouge beaucoup pour changer cet état de choses, mais sans grand succès jusqu’à présent. Toutes les idées et actions sont bienvenues, en particulier dans le système éducatif et dès le plus jeune âge.