Abetz s’habillait le plus souvent en civil, peut-être pour amadouer une partie de sa clientèle française, bien que ses maîtres lui aient décerné le grade de SS brigadeführer. Il était aussi passé maître dans l’art de laisser penser à chaque chefaillon de parti de la collaboration qu’il était son allié contre ses concurrents, qu’il l’appuyait auprès de la Kommandantur et même du führer et que, s’il n’avait tenu qu’à lui, tous ces partis auraient été immédiatement réunis en un seul placé sous l’autorité de son courtisan du jour, le seul à posséder les compétences nécessaires pour préparer la France à l’Europe de demain.