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Citation de DETHYREPatricia


CI-DESSOUS, QUELQUES CITATIONS PAR THEMATIQUE :

L'AMITIE
Tous ces hommes (les Meurisse, Dalio, Gabin, Blier, Carmet...) étaient un peu comme mes pères et je pense qu'ils retrouvaient en moi une part de leur enfance, une certaine folie qui ne leur était pas étrangère. Ils étaient dans le cinéma, bien sûr, mais c'est pas ça qui m'intéressait. Je voulais seulement être avec eux, ils étaient devenus mes amis, ma famille. Je ne les aimais pas parce qu'ils étaient acteurs, non, mais parce que c'étaient des être magnifiques dans leur vie, leurs débordements, leurs désirs et leurs peurs. Ils me faisaient confiance, et je voulais qu'ils soient fiers de moi. Le cinéma, je m'en foutais, je voulais juste ne pas les décevoir. Même si, parfois, ça m'arrivait.

DEVENIR DU CINEMA :
Les projets auxquels ces chaînes donnent le feu vert aboutissent souvent à de très mauvais films, parce que les créateurs sont obligés de s'aligner, de respecter cette censure s'ils veulent travailler. Il y a de plus en plus de films de commande, donc de moins en moins de metteurs en scène et d'auteurs. Parce que sur un plateau, il faut un patron avec une vision et quand c'est la télé qui décide, le patron, ce n'est plus le metteur en scène, c'est la télé. C'est la direction quand c'est une chaîne privée, le gouvernement quand c'est une chaîne publique.
Très logiquement, les films qu'ils financent sont moins du cinéma que des films de télé qui passent par le grand écran.

LA POESIE et L'ART EN GENERAL :
La poésie, c'est une façon de vivre. Un poète, c'est quelqu'un qui ose aller au bout de ce qu'il est, même si c'est difficile. Qui n'a pas d'inhibitions, qui se fout du troupeau, qui se fout d'être bienveillant ou pas. Au risque de blesser ceux qu'il aime, de choquer tout le monde, un poète reste intact. C'est pour ça qu'il est monstrueux.
[...] Que ce soit dans la littérature, l'art, le cinéma, j'ai l'impression que l'artiste ou le poète sont en train de perdre du terrain. On y trouve de plus en plus de calcul, de moins en moins de vérité.
Evoquant la période d'avant du cinéma (avec Truffaut, Pialat ,Bertolucci, Monicelli...
Le cinéma était encore un art mineur, avec toute l'insouciance que cela suppose. Il n'y avait pas ce pouvoir omniprésent de l'argent et de la rentabilité, on essayait simplement d'être le plus honnête possible.

LA POLITIQUE
Je n'ai jamais rencontré un homme de pouvoir honnête, jamais.
Quand je dis homme de pouvoir je parle de ceux qui prétendent des choses, qui prétendent prendre notre vie en main, faire notre bien, nous diriger. Tous ceux qui essaient de nous faire croire que les poules pissent. Le pouvoir, c'est ce qui tue l'innocence. Partout et depuis toujours.

LE RAYONNEMENT DE LA FRANCE
La France aujourd'hui, on n'en parle plus. Je le vois bien quand je suis à l'étranger, elle ne résonne plus, elle n'existe plus.[...] Il y a, bien sûr, les idéaux français, qui ont fait le tour du monde. Mais, si on les regarde de près...
La liberté, il n'y en a plus. On nous la prend. Les gens sont manipulés, fliqués, on sait tout d'eux.
L'égalité, ça je n'en parle même pas, ça toujours été une utopie.
La fraternité, ça j'y crois encore un peu, je pense que ça peut exister parce que je crois que l'homme est foncièrement bon. Même si à cause de l'esprit politique, il devient chaque jour un peu plus con. Je parle là de la masse, qui finit par faire peur, tant on lui fait peur à longueur de temps. Mais l'individu, lui, comme toujours, reste impeccable. Et il a bien du mérite quand on voit le monde dans lequel il se débat.

DEPARDIEU, CITOYEN DU MONDE
Je me sens de plus en plus vagabond. Plus rien ne m'attache. Je peux partir n'importe où. N'importe quand. Je voyage toujours sans valise. Quand j'étais jeune, j'allais de Châteauroux à la Côte d'Azur, maintenant, je vais de Paris à Vladivostok, mais c'est exactement la même chose, exactement le même besoin, la même curiosité. Quand j'ai quitté Châteauroux, c'était pour vivre. Quand je quitte la France, c'est pour vivre, vivre encore.
J'ai toujours voyagé, j'ai toujours été un citoyen du monde, je ne suis pas quelqu'un qui s'installe, je suis quelqu'un qui passe.

LA RUSSIE DE POUTINE
Je peux dire maintenant que quand on connaît vraiment la Russie comme je la connais, qu'on voit comment l'âme russe se révèle, s'exprime sur ses terres, quand on voit ces espaces infinis et les gens qui vivent ces espaces, les immensités travaillées par la main de ces hommes, leur force, leur présence, leur énergie, on comprend ce que fait Poutine à la tête du pays et pourquoi il faut quelqu'un de cette nature-là.
Poutine, c'est un ancien voyou, je l'ai entendu parler aux oligarques qui essaient de saigner le pays, il n'a pas sa langue dans sa poche. C'est eux qui ont peur de lui et par l'inverse, comme dans tellement de pays. Et je vois bien quand je parle aux gens là-bas combien ils sont reconnaissants d'avoir retrouvé face aux autres pays une certaine dignité qu'ils avaient perdue avec cet Elstine qui adorait la boisson et qui s'effondrait en public devant des chefs d'Etats...

LES AMERICAINS ET LEUR POUVOIR
Depuis toujours, les Américains nous font croire ce qu'ils veulent, nous manipulent en fonction de leurs intérêts. Ils mettent dans la lumière ce qui les arrange et leur propagande fait des miracles. Avec ça, c'est comme s'ils hypnotisaient tous les occidentaux [...] Grâce à la force de communication des Américains, tout cela n'existe plus, c'est comme si ça n'avait jamais eu lieu. Ce que les occidentaux retiennent c'est Il faut sauver le soldat Ryan. Le grand cœur des libérateurs américains. Une fois de plus, tout est spectacle avec eux, et on tombe dans le panneau.[...] Je ne ceux pas tomber dans l'anti-américanisme primaire, les Américains dans le fond, je les aime bien, ils ne sont pas tous comme ça, mais c'est vrai que quand il s'agit du pouvoir et de leur patriotisme, ils sont capables de faire avaler n'importe quoi, à n'importe qui. En particulier aux intellos et aux journalistes, proies consentantes de leur propagande.

LA RELIGION
Dès le début, ce qui était à la source des religions a été mis de côté en faveur du politique. On pourrait presque dire que les religions constituées ont été inventées, ou au moins propagées, par et pour le politique. On a détourné un rapport au Très-Haut, une foi véritable, pour bâtir une organisation sociale.[...] Le vrai danger, ce n'est pas la foi, ça n'a jamais été la foi, le vrai danger c'est quand l'homme avec toute son arrogance, sa perversité et son ignorance se met à interpréter les textes sacrés dans le seul but, pas forcément conscient, de se mettre à la place de Dieu. Là commence la manipulation.

L'INNOCENCE
L'innocence, c'est l'inverse du contrôle qui est toujours un manque de générosité. [...] Non, l'innocence, c'est quelque chose de totalement gratuit, de désintéressé, un simple état de l'être, sans espoir de contrepartie. Il ne faut pas penser à une fin. La fin, c'est déjà politique, c'est encore une idée politique. Il n'y a pas de fin, juste des moments dans lesquels tu peux te transcender. Et être transcendé. C'est au-delà de l'amour encore, peut-être du côté du bien. C'est aussi ça, d'une certaine façon, le lien avec le Très-Haut, une façon de tendre vers le bien parfait, de tendre vers la sainteté. Il ne s'agit pas de tout accepter. Le côté : si on te donne une claque sur la joue gauche, tends la droite, non, moi, ça me fait chier. Il s'agit juste de trouver une certaine paix avec soi-même et avec les autres.
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