Ce monde où tes vingt ans…
Ce monde où tes vingt ans lucides s’épouvantent
Ne vaut pas que ton cœur s’acharne à le sauver
Laisse à d’autres le soin des prières, savantes
Et vois comme l’amour est amer à trouver
Dominique surgie à côté de mes armes
Peux-tu ne pas savoir que nous sommes trahis
La grâce de Mozart n’est plus que dans tes larmes
Le poète et l’amant n’ont pas d’autre pays
Ces villes où l’amour tremble de solitude
Ces ombres entre nous qui masquent des bouffons
Cette foule qui n’aime que sa servitude
Valent-elles jamais le mal qu’elles nous font
Reposons-nous ce soir dans leur ville anonyme
Partageons-nous le pain et le vin de l’exil
Les chambres du passé toutes pleines de crimes
Ne garderont de nous qu’un très vague profil