Une lecture passionnante, ce récit alliant romantisme et beaucoup de pertinence dans un solide contexte politique.
1931: Léopold 1er de Saxe-Cobourg (qui a perdu le trône d'Angleterre avec la mort de sa première épouse Charlotte de Galles) devient le premier roi De Belgique à 41 ans. Il épouse l'année suivante Louise d'Orléans (dont il détruira la santé en prenant Arcadie pour maîtresse) Il défend la Belgique contre les attaques des Pays-Bas et joue surtout son rôle de 'marieuse' garantissant l'équilibre européen.
Marie-Henriette d'Autriche a 16 ans quand elle est mariée au grand blond Léopold II, un vrai mufle, roi en 1865.
Tragique destin de la soeur de Léopold, Charlotte qui devint folle après la trahison de Napoléon III, la perte du Mexique où fut fusillé son époux Maximilien d'Autriche.
Tragique aussi pour Stéphanie, fille de Marie-Henriette, fiancée à 15 ans à Rodolphe, fils de Sissi et futur héritier, mais inconstant et retrouvé 'suicidé' avec sa maîtresse.
Encore tragique pour Louise, soeur de Stéphanie, mariage arrangé à Philippe de Saxe-Cobourg mais éprise du comte Mattachich. Non seulement le divorce
lui est refusé par une cour d'Autriche qui lorgne sur l'héritage d'un Congo lucratif, mais on la fait passer pour folle et enfermer pour 7 ans en asile de fous.
Marie Henriette s'éteint dans son palais de Spa pendant que Léopold II s'amourache à plus de 60 ans de la petite Caroline, ce qui ne fait pas reluire sa réputation.
Sa mort en 1905 pose la question du successeur. Baudouin et Albert sont les deux fils de son frère, le comte Philippe de Flandre, mis hors service pour surdité. Baudoin décédé à 10 ans d'une pneumonie, reste Albert, effacé, marié à Elisabeth, nièce de Sissi.
Il refuse en 14 le passage des Allemands et, repoussé au nord de la Belgique, résiste avec sa femme comme infirmière et son fils Léopold qui rejoint les tranchées à 15 ans et cette famille irréprochable obtient le respect et l'amour des belges ce qui rendra d'autant plus dramatique la chute mortelle d'Albert dans les rochers de Marche-les dames en 1934.
Et devint roi Léopold III qui vient d'épouser une charmante princesse suédoise, Astrid, qui décèdera un an après dans un accident de voiture.
En 40 il refuse la fuite en Grande Bretagne pour rester avec ses soldats mais acculé, il doit abdique, une abdication fustigée par le ministre français (qui devait pourtant en faire autant 15 jours après! mais le mal était fait). Prisonnier dans son château de Laeken, il épouse en 1941 Liliane qui n'avait aucun titre de noblesse ce qui ne fait pas bon genre et, cumulé avec d'autres maladresses, souleva, à la fin de la guerre, la question royale: le roi devait-il abdiquer?
Alors que maintenant ce sont les flamands qui veulent se faire quitte de la monarchie, c'étaient les socialistes issus de la révolution industrielle et des mines principalement Wallonnes, qui requéraient l'abdication.
Arrive Baudouin dont l'image de 'roi triste' disparaîtra après l'abandon du Congo et l'arrivée de Fabiola, Espagnole cultivant les vertus austères de sa race mais bientôt la première assistante sociale du pays. Ils durent surmonter plusieurs fausses couches où elle risqua même sa vie, pendant que Paola et Albert son frère donnaient naissance au futur héritier Philippe et menaient une vie de couple mouvementée.
Publié en 1984, le livre n'aborde pas, en 1990, l'impossibilité de régner du pieux Baudouin rechignant à avaliser une loi dépénalisant l'avortement, ni sa mort en 1993 et la succession de son frère Albert, ni Delphine, fille naturelle qu'Albert tardera à reconnaître après voir cédé le trône en 2013 à son fils Philippe.
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Avec sa démarche typique, sa manière particulière de rouler les yeux en haussant les épaules, ponctuant le tout de "Oh là, mon p'tit bonhomme !", voilà l'image prégnante de Jean Gabin. Lui qui se voulait fermier ou éleveur davantage que comédien. sa grande fierté a été d'avoir des chevaux et de les faire concourir. Quant au cinéma, il a offert des rôles sur mesure. Qui a oublié "Quai des brumes", "Pépé le Moko, ""La tonnarre de Dieu", "Le chat" et bien d'autres. Bien sûr, il faisait du Gabin sur mesure et c'est d'ailleurs pour ça qu'on l'engageait. Gangster, flic ou patriarche, il est demeuré pour sûr égal à lui-même d'un film à l'autre, refaisant sans arrêt le même jeu et maîtrisant à la perfection les répliques, refusant toute improvisation et sachant sublimer des scripts parfois faiblards lorsqu'ils n'étaient pas signés Audiard. Il a été l'une des premières vedettes du cinéma français, débutant fort jeune avant guerre dans le genre réaliste à la manière de Carné. Une référence !
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Dallas à la Française, suite
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