Apparaît, au bout de la terrasse, marchant lentement et pompeusement, un Rwandais qui revient de Paris. On le sait à ses vêtements sport si neufs que leur jaune et leur vert choquent même les yeux protégés par des lunettes de soleil. On ricane à une table d’expatriés. On l’admire à quelques tables locales. Le Rwandais qui revient de Paris flotte sur un tapis volant. De la poignée de son attaché-case en croco pendent des étiquettes de Première Classe et de chez Hermès. Il a probablement en poche, outre d’autres étiquettes prestigieuses, une licence d’importation pour quelque produit de seconde nécessité qu’il vendra à un prix de première nécessité.