Il faut dire qu'il vivait une époque d'une inégalable richesse. La méthode anatomo-clinique, chère aux grands précurseurs de l'Hôtel-Dieu portait ses fruits et, grâce à l'anesthésie, les audaces chirurgicales les plus surprenantes occupaient la presse spécialisée. On publiait l'ablation de l'utérus, de l'estomac, du côlon... On inventait de nouveaux instruments, comme les pinces de Péan, de Terrier, de Kocher surtout, munies de petites dents s'accrochaient dans les tissus. On inventait le catgut, le premier fil à se résorber spontanément, et des médicaments révolutionnaires, la strychnine, l'aspirine et la trinitrine. On apprenait à prendre la pression artérielle, à injecter les médicaments avec une seringue, à mesurer la température rectale avec un thermomètre a mercure...