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Citation de Pecosa


Mouley Ismaël avait eu l'idée d'élever des esclaves au tout début de son règne. Parmi les esclaves à son service, il trouvait que les mulâtres étaient les plus dignes de confiance et forçait souvent ses esclaves blancs à épouser des Noires afin de réapprovisionner son stock de loyaux métis. "Il prenait soin d'établir un élevage de métis, écrit Pellow, pour fournir son palais comme il le voulait". Les enfants issus de ces unions forcées étaient élevés par les propres officiers de Moulay Ismaël, et on leur "enseignait à vénérer ce successeur de leur Prophète et à lui obéir, et, ayant baigné dans le sang dès leur plus tendre enfance, à devenir les justiciers et ministres de son courroux."
Ces étranges programmes d'élevage n'étaient en aucun cas propre au Maroc. Des esclaves au sang mêlé étaient élevés à Alger, de manière à augmenter le stock de serviteurs métis du régime. Le captif français Chastelet des Boyes fut acheté par un propriétaire d'esclaves qui gardait quinze ou seize Noires dans une ferme près d'Alger. Il envoyait régulièrement ses esclaves blancs s'accoupler avec elles, et une fois, son choix se porta sur Chastelet de Boyes. Le Français fut emmené à la ferme par un eunuque, qui ordonna à quatre des femmes de le déshabiller et de se mettre au travail. "Après leur avoir parlé, il referma la porte derrière nous, écrit des Boyes, me laissant de la nourriture (...) et une bouteille d'eau-de-vie de datte." L'eunuque resta dans les parages, gardant un oeil sur les activités sexuelles à l'intérieur. "Il ne manquait pas, écrit des Boyes (...) de nous jouer une sérénade au tambour matin et soir." Après six jours d'activité sexuelle, l'eunuque entra dans la pièce et libéra Boyes. "il parla en privé à chacune des Noires, et me ramena chez le patron en ville."
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