Les tendresses de Nicolas Bouvier
Bouvier écrit comme un peintre étale des couleurs, comme un musicien fait entendre des notes. Il montre des maisons, des femmes, des oignons, des ânes. Il n'ajoute pas de commentaires. Il ne donne pas de leçons. Pas de philosophie. Et si ses textes ressemblent à des poèmes, c'est qu'ils ne "font" jamais de poésie. Et pourtant par je ne sais quel tour de bonneteau, ces récits desquels il s'est résolument exilé forment un minutieux portrait de Bouvier par lui-même. (p. 208)