C'est que le plaisir est toujours à la mesure du manque qu'on éprouve, et si on désire peu, on peut se satisfaire avec presque rien : quand on est vraiment assoiffé parce qu'on a couru ou qu'il fait trop chaud pour travailler, un simple verre d'eau suffit à produire un énorme plaisir. Quand on a très faim, on mangerait n'importe quoi, même du jambon Herta. Et quand on s'est retenu trop longtemps de pisser, la libération qui vient frôle le mysticisme.