Certes, je n'étais nullement désespéré ce premier soir de décembre où je retraversai à bicyclette le Barchetto del Duca. Micol était partie : et pourtant je pédalais dans l'allée d'entrée, dans l'obscurité et le brouillard, comme si, quelques instants plus tard, je m'étais attendu à la revoir, elle et seulement elle. Je regardais devant moi, cherchant avec le phare de mon vélo les lieux d'un passé qui me semblait lointain, oui, mais encore récupérable, pas encore perdu.