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Citation de Aunryz


Giosuè Carducci
Je hais la poésie en usage aujourd'hui :
complaisante, elle abandonne au premier
venu ses flancs sans vigueur, et sans tressaillement
sous les habituels baisers s'étend
et dort.
A moi la strophe alerte au pied rhythmique,
bondissant dans les chœurs au bruit des
applaudissements, je la saisis au vol par le
bout de
son aile, elle se retourne et résiste.
Telle sous les étreintes d'un Sylvain amoureux
la bacchante se tord sur le neigeux
Edon, comprimés, les appas de son sein
plantureux se redressent plus beaux,
Les baisers, les hauts cris sur son ardente
lèvre
se mêlent, son front marmoréen
resplendit au soleil, et, dénouée, sa chevelure
comme une longue vague frémit au vent.

Odio l'usata poesia: concede
comoda al vulgo i flosci fianchi e senza
palpiti sotto i consueti amplessi
stendesi e dorme.
A me la strofe vigile, balzante
co 'l plauso e 'l piede ritmico nè cori:
per l'ala a volo io còlgola, si volge
ella e repugna. Tal fra le strette d'amator silvano
torcesi un'evia su 'l nevoso Edone:
più belli i vezzi del fiorente petto
saltan compressi,
e baci e strilli su l'accesa bocca
mesconsi: ride la marmorea fronte
al sole, effuse in lunga onda le chiome
fremono à venti.
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