Citations de Giovanni Carlo Federico Villa (33)
lorsque l'on observe les reproductions de ses œuvres on est surpris par l'impression de monumentalité qu'elles dégagent, sans commune mesure avec leurs dimensions réelles.
il fait preuve d'un sens des proportions qui lui permet de récupérer les formules classiques par excellence et que se manifeste dans son aptitude à rendre avec éloquence l'idée de grandeur, même sur de petits formats.
le talent de Cima réside dans cette manière dont il trouve d'emblée son propre registre, parfait du premier coup, pour ne plus le modifier par la suite, ce qui rend d'ailleurs difficile l'établissement d'une chronologie de ses peintures.
Cima se révèle également maitre dans la manière dont il exploite le brillant de l'apprêt et dont il approfondit la technique des glacis, à la recherche d'un accord de tons destinés à relier le premier plan au paysage lointain.
une atmosphère singulièrement sienne, une lumière dorée et totalement transparente, où respirent, came et austères, ses créatures et où prend forme le paysage de Cima toujours fidèle ) Conegliano, idyllique et bucolique aussi bien dans ses conceptions d'ensemble que dans ses détails les plus suggestifs et délicats.
sa personnalité s'affirma grâce à des dons singuliers de contemplateur, presque extatique, serein, doux et caressant d'une nature variée à l'infini.
ses représentations de la nature et son union avec l'homme, son invention de la couleur vénitienne ont donné naissance à des œuvres hors du temps, exemples remarquables d'une poésie visuelle empreinte d'une calme solennité que rien ne peut ternir.
ci tout est fusion, tout est tache; la couleur n'est pas appliquées en fins glacis, elle a au contraire une consistance presque tactile.
le véritable protagoniste de la narration est le paysage, la nature dans laquelle les personnages sont complètement immergés. Ce paysage est désormais pleinement con forme à l'esthétique du XVIème siècle: ses nouvelles formes, délicatement arrondies, y vont de pair avec une simplification des lignes et des structures.
l'art de Cima est un art serein et narratif. Ses caractéristiques n'ont jamais changé, même à l'occasion des commandes officielles.
le somptueux paysage de l'arrière plan est à présent peint par touches plus enlevées et plus rapide innovation technique qui traduit une grande spontanéité.
bien qu'il s'agisse d'un panneau peint au début des années 1510, le raffinement de son exécution et la virtuosité de son chromatisme le situent dans la parfaite continuité de ce que Cima a produit au XVème siècle et montre clairement que la voie choisit par l'artiste pour se démarquer des innovations de Giorgione: maintenir fermement une recherche chromatique de haut niveau faite de juxtaposition précieuse et de moirages destinés à enrichir les drapés, tout en créant un contraste avec les couleur terreuse du paysage.
dans les dix dernières années du XVème siècle, la peinture de Giovanni Battista Cima da Conegliano contribua de manière décisive à l'évolution de l'art en Vénétie, et en particulier à l'immense succès de deux sujets proposés à la dévotion privée: la représentation, empreinte d'humanité et de douceur, de la vierge à l'enfant, qui lui offrit l'occasion de produire toute une série de variations et d'exercices sur le thème du divin et de l'humain, et celle de saint Jérôme, plus spécialement destinée aux érudites et davantage orientée vers la méditation sur la nature du pêché.
il avait en effet appris à simplifier les anatomies, à donner à ses œuvres une luminosité nouvelle et de la profondeur dans la couleur, à accentuer le dessin des drapés; dans les figures modelées par la lumière, ainsi que dans la technique raffinée des fins glacis utilisés pour rendre la plasticité des volumes, on sent l'influence d'Alvise Vivarini.
exécuté à la tempera sur un support constitué de deux toiles fines à maillage carré, le tableau montre une faiblesse dans la préparation qui demeurera une caractéristique des œuvres de Cima. On constate ici un manque d'adhérence du plâtre au support, avec une première couche de plâtre presque sans colle suivie d'une strate de colle plus consistante sur la seconde couche de préparation, laquelle est ainsi un contact étroit avec la couche de blanc de ceruse.
le travail accompli par Bellini dans on atelier aboutit à la construction d'un système de variations exceptionnel permettant de répondre aux exigences de chaque commanditaire tout en transformant, avec une éclatante lucidité intellectuelle et une émotion très sensible, la totalité des icones chrétienne à commencer par celle de la modernité.
loué pour ses portraits, immensément célèbres pour ses variations sur le thème de la vierge à l'enfant, à laquelle aucun autre artiste ne sut prêter une féminité aussi profond et une spiritualité aussi impalpable, Bellini transmet son art dans un langage qui atteint sa plus haute expression dans cette sorte de pure abstraction scénique, de dialogue ininterrompu entre l'humain et le divin qui prit la forme de retable d'autel.
a partir du milieu des années 1470 on assiste à la multiplication de petits tableaux sur bois représentant des portraits réalistes de personnages dont l'identité est à présent perdue: Giovanni Bellini et Antonello rivalisèrent dans le rendu de la ressemblance et dans celui des surfaces.
de par sa luminosité silencieuse, la minutie de ses descriptions, la grande habileté de ses perspectives, obtenue grâce à une lumière qui rend chaque objet à la fois limpide et distinct.
il en résultat un refus de l'antique comme modèle exclusif et l'absence, propre à la peinture vénitienne, de sujets mythologiques et d'allégories classiques.