AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Bookycooky


Pour bien apprécier la situation il faut savoir que la chancelière *avait la phobie des chiens. Au fil des années, elle avait subjugué plus de bêtes féroces dans l’arène de la politique mondiale que tous les dompteurs de cirque réunis. Mais un chien, n’importe lequel, même le plus insignifiant, parvenait à réveiller en elle la terreur primordiale qu’elle avait éprouvée à l’âge de huit ans, quand seul un miracle avait empêché que le rottweiler du voisin la déchiquette sous les yeux horrifiés de son père.
Imaginez alors la scène au Kremlin ce jour-là. D’ailleurs, vous n’avez pas besoin de l’imaginer car les photos sont en ligne. La chancelière qui sourit jaune tandis que Koni, le poil brillant, rôde autour d’elle. La chancelière pétrifiée sur sa chaise tandis que Koni s’avance, joueuse, à la recherche de câlins. La chancelière au bord de la crise de nerfs quand Koni enfile le museau dans son giron pour renifler l’odeur de sa nouvelle amie. Le Tsar, à ses côtés, sourit, relax, jambes écartées : « Vous êtes sûre que le chien ne vous dérange pas, madame Merkel ? Je pourrais le mettre dehors, mais il est tellement gentil, vous savez. Je m’en sépare difficilement. »
Le labrador. Voilà le moment où le Tsar a décidé d’ôter ses gants et de commencer à jouer la partie comme il l’avait apprise dans les cours de Leningrad, où tu n’avais pas le temps d’effleurer le ballon que déjà quelqu’un t’avait donné un coup de genou dans les couilles. Là-bas on devait toujours démontrer qu’on était un peu plus fou que les autres si on voulait que les brutes n’aient pas le dessus. La politique de très haut niveau, c’est un peu la même chose.
*Merkel
Commenter  J’apprécie          300





Ont apprécié cette citation (26)voir plus




{* *}