AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Giuseppe Ferrandino (3)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Le respect : Pino Pentecoste contre les cam..

Un polar conçu comme une pantalonnade, une intrigue abracadabrantesque sur fond de vol de cheval de course, un personnage fort en gueule, détective de son état, des camorristes d'opérette aux comportements frisant le ridicule…. je me suis demandée où voulait en venir Beppe Ferrandino avec Le Respect. Pino Pentecoste contre les camorristes. Divertir sans doute, et faire vivre à son lecteur une folle journée.

Le roman est un quasi huis clos, dans le bureau du détective où l'on entre comme dans un moulin, et on a la sensation que Naples est une ville de baltringues, une ville moins noire que celle décrite par Maurizio de Giovanni ou Francesco de Filippo.

Finalement, l'ensemble fonctionne. L'outrance, l'exagération, les bons mots, le grotesque, et les dialogues sont très divertissants. C'est Au théâtre ce soir, version napolitaine. Je ne sais pas encore ce que j'ai lu, un polar déjanté, ou bien une pièce de Commedia dell'arte mais avec tous ces dialogues, baffes, coups, intrusions perpétuelles dans le bureau de privé, personnages suivis par des mafieux, eux mêmes suivis par d'autres tarés qui finissent par former une farandole loufoque, l'auteur laisse peu de temps à la réflexion. Je viens de lire qu'il était scénariste de bandes dessinées, et cela se ressent dans les très nombreux dialogues du livre. Le privé spécialisé dans l'adultère -« Mais mon domaine d'investigation ne s'étendait qu'aux cocus, hommes et femmes. Dans le cocuage j'étais grand »- a des avis sur tout. Il soliloque, aime provoquer -« Ce qui compte, c'est l'action, la branlette ne vous mène qu'à l'apathie »-, et faire partager ses nombreuses théories dont une fameuse sur le rapport Regard/Virilité des acteurs de cinéma. C'est un feu d'artifice d'échanges, pas toujours très classes, mais plutôt marrants

« Eh, mais tu viens juste de baiser? dit l'un des deux, le plus jeune.

-Moi?

-Eh oui, oui, toi.

-Diantre, me suis-je exclamé dans un joyeux éclat de rire. Qu'est-ce qui vous fait penser à ça?

-Tu as la chemise ouverte, les cheveux en bataille et deux poils de cul sur le nez. »

Ne me reste plus qu'à trouver le second volume des aventures de Pino Pentecoste, Péricles le noir, pour voir s'il a pris sa Ritaline®.
Commenter  J’apprécie          605
Le respect : Pino Pentecoste contre les cam..

Je regarde la couverture du livre: des gars masques. Evident qu'ils soient masques, ils font partie d'une troupe de commedia dell'arte, meme si les masques, mis au gout du jour, sont tous des masques de gouapes maffieuses. Rien a voir avec une quelconque pandemie et ses masques sanitaires. Ce sont des artistes, des bouffons non confines.





Ils sont presque tous la, et ils tiennent bien leur role. Chacun parfait sa demarche et ses mimiques, et chacun de lancer son lazzo, sa tirade, pour mieux nous egayer. Un detective prive napolitain qui pourrait etre ARLEQUIN. Le beau role, malgre ses manoeuvres foireuses. Il se fait engueuler publiquement, a sa grand honte, par une ISABELLA, mais c'est quand-meme lui qui cueille les faveurs de COLOMBINE, “le plus magnifiquement incroyable cul de toute la ville". Il provoque un commissaire de police (mais oui, le MATAMORE), et se fait tabasser. Tout ca parce qu'un MEZZETINO, minuscule maffieux de mes deux, lui a propose une affaire louche, qu'il a refuse, mais que tout le monde semble croire qu'il s'y est imbrique. Heureusement qu'un SCAPIN (mais que diable vient faire celui-ci dans cette galere, ce devrait etre SCAPINO, pour le contexte), tenancier de bar, le tient au courant des ragots et des rumeurs, et surtout qu'une paire de vrais et serieux durs, sortis cette fois-ci d'un film de gangsters hollywoodien plutot que d'une quelconque comedie jouee par des amateurs de quartier, arbitre l'affaire en amochant tous les mauvais.





Ca donne un petit polar loufoque a souhait. Loufoque? Completement fou, oui. Une intrigue poivree par des personnages completement piques, par un sens certain du burlesque, servi par un humour d'alienes enrages. Dement. Un petit bouquin a l’ecriture etourdissante, epoustouflante. Une lecture que je conseille a tout porteur de masque anti-covid. Constipes de la tete et autres nuques-raides s'abstenir*.



*Voir l'excellent article de B. Couroyer, “Avoir la nuque raide: ne pas incliner l'oreille", Revue Biblique vol. 88 no. 2 (Avril 1981), pp. 216-225.





P.S. Je viens de voir qu'une babeliote toute mouchetee en a aussi poste un billet. Il faut croire que nous sommes tous deux des gosses attardes (moi c'est sur; quant a elle, elle me pardonnera – ou pas – ce diagnostic hasardeux), et je suis ravi de sauter, tout fier, pieds joints, dans chaque flaque qui l'a deja eclaboussee.



Commenter  J’apprécie          452
Périclès Le Noir

D'habitude les conseils littéraires des guides du Routard sont plutôt bons mais en ce qui concerne celui sur Naples il y a une faute de goût.

J'ai lu ce Polar italien des années 90 motivée puisque Le Routard précise que l'auteur, Peppe Ferrandino, nous fait découvrir tous les coins et recoins de la ville à travers la fuite d'un malfrat. Je trouvais que c'était un bon moyen de noter quelques lieux à visiter pour mon prochain voyage.

Mais "Périclès le noir" est une grosse déception.

C'est l'histoire de l'italien Périclès Scalzone alias Pasquale surnom que lui donne le chef mafiosi Luigino. C'est un personnage grossier et maladroit dont le métier consiste à humilier les ennemis du chef en les sodomisant. Il va pourtant être poursuivi par ses collègues de la mafia ayant raté une mission. Il réussit à s'enfuir en se cachant dans Naples qu'il connait comme sa poche. Mais ses péripéties ne sont pas palpitantes et je ne les ai pas trouvées drôles.

Les noirs sont des nègres, les filles des nanas qui bavardent comme des pies... ou qui sont de grosses putes.

Bref, l'histoire ne se tient pas et surtout elle est très mal écrite. Les lieux évoqués dans le polar sont nommés mais pas décrits, ce qui a peu d'intérêt.

Je ne conseille pas.





Commenter  J’apprécie          80


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Listes avec des livres de cet auteur
Lecteurs de Giuseppe Ferrandino (25)Voir plus

Quiz Voir plus

Jeu du vrai ou faux [44. Onomatopées animales]

1. Le son caractéristique des congénères réels de Woody Woodpecker est «pic! pic! pic!».

VRAI
FAUX

10 questions
54 lecteurs ont répondu
Thèmes : animaux , onomatopées , sons , bruitCréer un quiz sur cet auteur

{* *}