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Citation de Apoapo


9. [FM excipit partiellement reproduit en 4e de couverture] « Chaque personne a droit à son propre secret et à sa propre mort. Et comment puis-je vivre ou mourir si je ne rentre pas en possession de ce droit qui est le mien ? C'est pour cela que j'ai écrit, pour vous demander de me rendre ce droit... et quand, une fois fini ce travail de deuil et sous la charge de vêtements de robes de chaussures et de bas noirs, une chair fragile et forte, chaude et vulnérable au gel, qui assurément va repousser et réclamera, affamée, de l'air, de la lumière, des caresses et du pain... réclamera des chemins pour marcher... des voix à écouter... des visages à regarder, du vent de la pluie du soleil et de la fraîcheur – et si marchant dans le bois inconnu de la vie j'ai envie de courir et si je meurs épuisée par une course heureuse sous le soleil, contre le vent... si je meurs de la surprise de quelque nouveau visage-rencontre caché derrière un arbre en attente, si je meurs foudroyée par l'éclair de la joie, étouffée par une étreinte trop forte, noyée dans une tempête d'émotions entraînant vers une mer qui invisible attend derrière la nuit, si je meurs vidée de mon sang par les blessures ouvertes d'un amour perdu que rien n'aura pu refermer, si je meurs poignardée par la lame effilée d'un regard cruel, je vous demande seulement ceci : ne cherchez pas à vous expliquer ma mort, mais tout au plus pensez – ne le dites pas fort, les morts trahissent – ne le dites pas fort, mais pensez en vous-mêmes : elle est morte parce qu'elle a vécu. »
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