Ils passèrent devant le Carmen-Bar et le Cha-Cha-Cha-Club dont les enseignes voyantes étaient peintes sur les vieux contrevents de façades du XVIIIème siècle. Des salles intérieures obscures, de ravissants visages, yeux marrons, cheveux noirs, teint espagnol ou jaune foncé guettaient les passants ; de belles croupes appuyées contre les bars attendaient tout ce qui pouvait passer de vivant dans la rue arrosée d'eau de mer. Vivre à La Havane est vivre dans une usine où la beauté humaine serait fabriquée à la chaîne.