Un jour, ma mère a ouvert son placard à vêtements devant moi, elle y a plongé tout le bras jusqu’à l’épaule et en a sorti le journal en disant :
- Ton grand-père était un ange.
Elle l’a mis dans mes mains, il avait l’odeur de ses pulls, elle m’a dit qu’il fallait à présent que je le lise. J’ai obéi, je suis allée dans ma chambre et je me suis allongée à plat ventre sur le lit, mon cœur battait fort, c’était les yeux de ma mère qui m’avait fait comprendre combien c’était important que je lise ce journal. J’ai lu une page, puis deux et j’ai poussé un long cri de dégoût. J’en ai longtemps voulu à ma mère.