je gardai la conscience du visage
Et cependant — comme jadis — je gardai la conscience du visage.
Et j'étais devenu moi-même ce visage, et j'étais là dans les bras de Vrieslander en train de regarder tout autour de moi.
Mes yeux naviguaient à travers la pièce et une main étrangère faisait bouger ma tête.
Je vis alors tout à coup l'air effaré de Zwakh et l'entendis me dire : « Mon Dieu, mais c'est le Golem ! »
Il s'ensuivit une lutte brève, les autres voulaient arracher la tête la tête sculptée des mains de Vrieslander Celui-ci se défendait et s'écria en riant :
« Qu'est-ce que vous me voulez, il est complètement raté ! » Il se dégagea, ouvrit la fenêtre et lança la tête dans la rue en dessous.
À cet instant précis je perdis conscience et plongeai dans de profondes ténèbres tendues de fils d'or scintillants. Quand je me réveillai au bout d'un temps extrêmement long, à ce qu'il me sembla, j'entendis seulement le bout de bois retentir sur le pavé.
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/ traduction de l’autrichien par Jean-Pierre Lefebvre