Ne contient pas de chronologie.
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Je ne rentrerais dans le détail des points d’accord et de désaccord avec l’auteur. Car l’intérêt de son livre, de ses analyses ou de ses propositions, me semble un socle solide à partager.
D’une part grâce à sa vision englobante, c’est à dire qui ne néglige ni le local, ni le national, ni le mondial. Combien de thèses sur l’émancipation oublient ce va et vient nécessaire pour raviver les couleurs d’un internationalisme concret.
D’autre part par les articulations qu’il propose entre mouvements sociaux, propositions et mobilisations. La volonté affirmée de prendre en compte les choix de toutes et tous, de ne subordonner aucune lutte concrète à des priorités abstraites, la recherche de convergences, consensus dynamiques, entre les un-e-s et les autres, le respect des formes et des rythmes différenciés en fonction des tâches ou des organisations concrètes, des lieux, des groupes sociaux, etc… tout en maintenant un horizon de jonction.
Enfin, la judicieuse présentation des écarts/divergences d’aujourd’hui, mis en relation avec les actions et le(s) but(s) d’une nécessaire stratégie altermondialisation.
L’auteur ne cache ni les forces ni les faiblesses des Forum sociaux mondiaux mais trace des hypothèses plausibles pour se confronter aux autres « solutions » (sur le dos des couches majoritaires des populations, des nations les plus dominées) pour sortir de la crise.
Un ouvrage à lire et puis viendra le temps des disputes, des débats sur les difficultés réelles de mobilisations et de coordinations aux différentes échelles (locales, nationales, régionales et mondiales), sur les différentes appréciations des crises systémiques, sur les acteurs sociaux potentiellement porteurs de transformations radicales, sur les articulations/décalages géographiques ou chronologiques, sur les notions de pouvoir ou de violence, etc…
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