EN 1788 un personnage déjà illustre, mais à la renommée fâcheuse, un homme dont on chuchote le nom à voix basse comme une impureté, un homme qui trouble les femmes et provoque chez les gens en place une moue de dédain, lance comme un défi cette devise altière mais impie, mais sacrilège aux yeux de l'establishment : « Le jour est venu où le talent aussi sera une puissance. » Il aurait pu ajouter, s'il avait connu l'avenir, cette autre affirmation, paradoxale, mais que l'histoire devait, hélas! souvent confirmer : Le jour est venu où le talent aussi sera l'objet du mépris.