LES DERNIÈRES PIÈCES
« Comme ceux qui crurent un jour dépasser l’horizon
et qui, le geste Las, ne parlent plus qu’avec leur chien ,
tu répètes que le bonheur est plein de vide
et qu’on a beau crier contre les murs sournois ,
l’herbe demeure le chemin le plus tendre
vers l’abattoir ——- et le boucher peut encore
caresser sa femme avec des mains de soie
Et tu cries , oui, tu cries , mais de plus en plus bas :
bonheur, bonheur , comme on jette,
couché sur la margelle du ciel ,
ses dernières pièces dans le bleu qui bouge :
ces yeux que rien ne comble plus
sinon dans la nuit des amants outragés
la sourde et lente montée des larmes » ….