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Citation de oran


oran
10 septembre 2016
Je passerais, désormais, ma vie à ce bureau, dans ce creux accueillant de la bibliothèque, au milieu du murmure de la ville. J’avais redécouvert les caractères arabes ; j’avais menti en affirmant au conservateur que je savais très bien lire. Rien que de les toucher, les évoquer, les reconnaître, avec le cortège de sentiments, d’images du passé qui les accompagne, est merveilleux. Je parcours des traités de logiques, des falâsifa, les invocations mystiques des soufis, et surtout les poètes : la vraie littérature, les œuvres calligraphiées. Ces écrivains avaient pris la poésie au pied de la lettre, dans ce qu’elle a de rare ; Abou Nawas, Al Moutanabbi, et, pour moi, le maître des maître, Aboul Al’Al Maari, l’aveugle, le rude qui a écrit sa propre tombe, parlant de sa propre naissance : « ci-gît le produit de la faute imputée à mon père que moi je n’ai jamais commise envers personne… »
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