Je pourrais prendre avec moi deux de mes enfants, disait mon père, mais jamais trois. D’abord parce que je ne pourrais les former tous les trois en même temps, mais surtout parce que toute navigation reste aléatoire : nous autres, marins, sommes menacés de naufrages, de maladies mortelles comme la peste, d’être capturés par les barbaresques. J’ai fait l’expérience des deux derniers dangers et Dieu a bien voulu que j’en ressorte indemne.